L’essor de l’énergie renouvelable en Asie centrale révèle des progrès inégaux parmi les pays de la région. Le Kazakhstan, a franchi d’importants paliers depuis plus d’une décennie, renforçant sa place dans le paysage énergétique national. La ratification de l’Accord de Paris sur le climat et l’adoption de la Stratégie de Neutralité Carbone pour 2060 témoignent de son engagement ferme envers la durabilité. Actuellement, le Kazakhstan abrite 133 installations d’énergie renouvelable, comprenant des parcs éoliens, solaires, des centrales hydroélectriques et des installations de biogaz, avec une capacité installée dépassant 2,5 gigawatts. Ces installations ont produit 3,35 milliards de kilowatt-heures d’électricité au premier semestre 2023.
Potentiel renouvelable du Kazakhstan: Hydraulique, Éolien et Solaire
Le Kazakhstan possède un potentiel considérable en hydraulique, éolien et solaire. Selon l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), les stations hydroélectriques de moins de 35MW ont un potentiel de 4 800MW, tandis que celles de moins de 10MW ont un potentiel de 2 707MW, avec une production annuelle estimée à 65 milliards de kWh. Les perspectives de développement hydroélectrique sont particulièrement prometteuses dans les régions méridionales, riches en ressources hydrauliques. De plus, on estime que la région possède un potentiel éolien considérable, avec plus de 1 820 milliards de kWh, et on envisage des projets de parcs éoliens dans 46 régions. En matière d’énergie solaire, le Kazakhstan bénéficie d’un ensoleillement abondant, surtout dans les régions sud et sud-ouest, avec un potentiel photovoltaïque de 6 684 térawattheures par an.
L’Ouzbékistan: un rayonnement solaire et éolien prometteur
L’Ouzbékistan, quant à lui, se démarque par son potentiel combiné impressionnant de 2 091 milliards de kWh pour la production d’électricité, soit 30 fois sa consommation annuelle. Avec près de 320 jours ensoleillés par an, le pays excelle dans le domaine de l’énergie solaire, avec un potentiel total de 2 058 milliards de kWh. L’énergie éolienne représente également une ressource significative, notamment dans les régions nord-ouest et sud-ouest. En outre, l’Ouzbékistan a signé 21 accords au cours des quatre à cinq dernières années avec des entreprises internationales pour la construction de centrales solaires et éoliennes, d’une capacité combinée de 7 047MW. Actuellement, 19 projets d’énergie solaire et sept centrales éoliennes sont en cours, avec un investissement total dépassant 9 milliards de dollars.
La production verte du Tadjikistan
Le Tadjikistan se distingue en hydraulique, avec des réserves de ressources hydrauliques estimées à 527 milliards de kWh par an, ce qui le positionne comme le sixième plus grand producteur d’énergie verte au monde. Malgré son avance dans ce domaine, le développement de l’énergie solaire et éolienne en est encore à ses balbutiements.
La diversification énergétique en République kirghize
En République kirghize, l’accent est mis sur la diversification des sources d’énergie, notamment pendant les périodes de sécheresse. En effet, l’exploration de l’hydrogène vert est également envisagée, grâce à un potentiel hydroélectrique élevé et à des coûts de production d’énergie relativement bas.
Le Turkménistan, principalement axé sur l’exportation de gaz et d’électricité, se tourne vers la production de panneaux solaires et envisage la construction d’une centrale solaire-éolienne hybride.
Bien que les progrès en matière d’énergie renouvelable en Asie centrale soient inégaux, les initiatives actuelles indiquent un virage significatif vers des pratiques durables. Cependant, les investissements croissants dans les énergies propres, conjugués aux avancées technologiques, positionnent la région sur la voie d’une transition énergétique viable et respectueuse de l’environnement.