En Espagne, ces discussions interviennent près d’un mois après l’adoption de mesures pour récupérer les bénéfices des compagnies d’électricité. Le gouvernement juge que ces dernières ont profité des prix mondiaux du gaz historiquement élevés.
L’Espagne et les compagnies d’électricité en négociation
La ministre de l’Énergie espagnole Teresa Ribera envisage de suspendre ou de modifier le plafonnement des bénéfices. Elle aurait convoqué à cet effet les PDG d’Iberdrola, d’Endesa et de Naturgy pour une série de réunions. Les actions d’Iberdrola et d’Endesa ont augmenté de 6,2 % et 4,3 % respectivement, rebondissant après des chutes d’environ 14% depuis l’adoption des mesures.
Un porte-parole d’Endesa a confirmé que le PDG Jose Bogas avait été convoqué par le ministre pour des réunions. Un porte-parole de Naturgy a déclaré qu’il n’y avait pas de réunion prévue. Iberdrola a refusé de commenter. Interrogé sur le rapport, le ministère de l’Énergie et de l’Environnement a répondu par un communiqué envoyé par courriel :
« Le gouvernement […] a entamé une série de contacts avec l’industrie, les consommateurs et également les services publics. »
L’Espagne, membre actif de la réforme du marché énergétique européen
En outre, le ministre déclare que l’Espagne abandonnera les négociations si l’UE prend des mesures pour réformer les marchés de l’énergie. Le pays préfère en effet des solutions européennes plutôt que nationales.
L’Espagne est l’un des États membres les plus actifs sur cette question de réforme du marché énergétique. Une priorité à l’ordre du jour de Bruxelles, où la Commission européenne cherche également à s’attaquer au changement climatique.
La société de courtage Alantra a salué la possibilité d’adoucir les mesures visant à limiter les bénéfices des services publics. Cependant, elle ajoute que de nouvelles mesures contraignantes pourraient finir par être encore plus négatives pour le secteur. Cette crise énergétique mondiale pourrait être l’élément déclencheur d’une refonte du marché de l’énergie européen.