L’Espagne maintient son plan de sortie du nucléaire malgré les appels à prolongation

L'Espagne persiste dans sa stratégie de fermeture des centrales nucléaires d’ici 2035, malgré les pressions croissantes des acteurs économiques et politiques plaidant pour une prolongation, invoquant des préoccupations énergétiques et économiques.

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90€/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90€/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 €/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99€/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 €/mois à partir de la 2ᵉ année.

L’Espagne poursuit sa transition énergétique avec un objectif clair : fermer progressivement toutes ses centrales nucléaires d’ici 2035. Ce plan, inscrit dans le Plan national pour l’énergie et le climat (PNIEC), vise à remplacer la production d’électricité d’origine nucléaire par des sources renouvelables telles que le solaire et l’éolien. Actuellement, le pays dispose de cinq centrales nucléaires en activité, représentant sept réacteurs, qui assurent environ 20 % de l’électricité nationale.

Un calendrier de fermetures contesté

Le premier site concerné est la centrale d’Almaraz, située en Estrémadure, dont les deux réacteurs doivent être arrêtés entre 2027 et 2028. Cette installation contribue à hauteur de 7 % à la production électrique nationale et fournit 15 % de l’électricité consommée à Madrid. Sa fermeture suscite de vives inquiétudes au sein des élus locaux et des syndicats, qui alertent sur les conséquences économiques. Environ 4 000 emplois directs et indirects sont en jeu, ainsi qu’une perte de revenus pour l’économie régionale estimée à plusieurs millions d’euros.

Face à ces préoccupations, la présidente de la région d’Estrémadure a dénoncé l’impact potentiel sur l’activité locale et demandé une révision du calendrier de fermeture. De nombreux élus locaux et travailleurs se mobilisent, organisant manifestations et actions pour attirer l’attention sur les risques liés à cette transition.

Pressions politiques et industrielles

Le Parti populaire, principale formation d’opposition, plaide pour une réévaluation de la stratégie énergétique nationale et appelle le gouvernement à s’inspirer des décisions de plusieurs pays européens qui prolongent la durée de vie de leurs centrales nucléaires. Le secteur industriel, représenté par les entreprises exploitantes des centrales, s’inquiète également de la suppression progressive d’une source d’énergie jugée stable et nécessaire à la compétitivité économique du pays.

Le secteur énergétique espagnol se divise sur la question. Alors que certaines entreprises du secteur nucléaire militent pour un prolongement des réacteurs en service, d’autres grands acteurs du marché électrique se montrent plus réservés et affirment respecter les échéances fixées.

Une transition énergétique sous surveillance

Le gouvernement affirme que le plan de fermeture a été élaboré en concertation avec les entreprises concernées et que le système électrique du pays est préparé pour absorber ces changements. Les investissements dans les énergies renouvelables se poursuivent afin de garantir une capacité suffisante pour couvrir la demande future.

Toutefois, des experts soulignent que la réussite de cette transition dépendra du développement rapide des infrastructures de stockage et de transport d’électricité. Une modernisation du réseau et une augmentation des investissements dans les énergies alternatives sont jugées essentielles pour éviter des tensions sur l’approvisionnement et contenir une éventuelle hausse des prix de l’électricité.

L’énergie nucléaire maintenue dans la taxonomie verte de l’Union européenne

La Cour générale de l’Union européenne a rejeté le recours de l’Autriche contre l’intégration du gaz et du nucléaire dans la classification des investissements durables.

Kazakhstan confie à l’allemand Nukem le pilotage de son volet nucléaire aval

Le Kazakhstan a signé un accord avec Nukem Technologies Engineering Services GmbH pour bénéficier d’une expertise allemande dans le démantèlement nucléaire et la gestion des déchets radioactifs.

La Cour de justice annule l’approbation de l’UE pour l’aide au projet nucléaire Paks II

La Cour de justice de l’Union européenne a annulé la décision de la Commission européenne autorisant l’aide d’État hongroise au projet nucléaire Paks II, remettant en question le respect des règles de passation de marchés publics.
en_114015092052540

Un contrat de 4,2 milliards CNY attribué pour le projet nucléaire Xuwei en Chine

Un consortium chinois a remporté un contrat de 4,2 milliards CNY ($594mn) pour la construction des îlots conventionnels du projet nucléaire Xuwei, combinant réacteurs de troisième et quatrième générations.

Rosatom et CNNC officialisent un accord de coopération sur la formation nucléaire

Rosatom et China National Nuclear Corporation ont signé un protocole d’accord visant à renforcer la coopération bilatérale dans la formation des talents et le développement des compétences dans le secteur nucléaire.

L’Iran et l’AIEA signent un accord technique pour relancer les inspections nucléaires

L’Iran a conclu un nouvel accord avec l’Agence internationale de l’énergie atomique pour encadrer la reprise des inspections, après des mois de gel liés aux tensions militaires et aux critiques sur son programme nucléaire.
en_1140100942540

La France se positionne sur les petits réacteurs modulaires avec onze recommandations clés

La Commission de régulation de l’énergie propose un plan structuré pour accélérer le déploiement des petits réacteurs modulaires en France, misant sur la chaleur industrielle et l’effet de série pour gagner en compétitivité.

Nuclearn lève $10.5mn pour renforcer l’automatisation des centrales nucléaires

La société américaine Nuclearn a levé $10.5mn pour étendre sa plateforme d’intelligence artificielle, déjà utilisée dans plus de 65 réacteurs nucléaires, afin d’automatiser les opérations critiques dans un contexte de forte demande énergétique.

Les industriels du nucléaire français et belge scellent un accord de coopération stratégique

Le Groupement des Industriels Français de l'Énergie Nucléaire et le Belgian Nuclear Forum officialisent un partenariat visant à renforcer les échanges industriels et les projets conjoints entre les filières nucléaires des deux pays.
en_114080920259540

L’Agence internationale de l’énergie atomique presse l’Iran de reprendre les inspections nucléaires

L’Agence internationale de l’énergie atomique alerte sur le peu de temps restant pour conclure un accord avec l’Iran sur la reprise complète des inspections, alors que les sanctions européennes pourraient être réactivées sous 30 jours.

Oklo investit $1.7bn dans une usine de recyclage nucléaire au Tennessee

La société américaine Oklo construira à Oak Ridge le premier centre privé de recyclage de combustible nucléaire aux États-Unis, avec un investissement de $1.7bn et la création de plus de 800 emplois.

TVA et ENTRA1 scellent un accord historique pour 6 GW de réacteurs SMR aux États-Unis

La Tennessee Valley Authority s’associe à ENTRA1 Energy pour développer jusqu’à 6 gigawatts de capacité nucléaire modulaire, dans un projet inédit soutenant la croissance énergétique de sept États américains.
en_114030951540

AIEA: l’Iran détenait 440,9 kg à 60% avant les frappes israéliennes

Un rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique chiffre à 440,9 kg l’uranium iranien enrichi à 60 % avant les frappes israéliennes et américaines, l’accès de l’agence aux sites d’enrichissement demeurant suspendu depuis les opérations.

Westinghouse renforce sa chaîne d’approvisionnement au Royaume-Uni pour ses réacteurs nucléaires

Le groupe américain Westinghouse a conclu six accords industriels au Royaume-Uni pour fournir des composants critiques à ses projets nucléaires AP1000 et AP300, au Royaume-Uni et à l’international.

NANO Nuclear décroche un contrat de $1.25mn pour son microréacteur KRONOS MMR

NANO Nuclear Energy obtient un financement direct de la branche innovation de l'US Air Force pour évaluer l’intégration de son microréacteur KRONOS MMR™ sur la base militaire de Washington D.C.
en_11402092050540

EDF prolonge deux réacteurs nucléaires au Royaume-Uni jusqu’en mars 2028

EDF étend d’un an l’exploitation des centrales de Heysham 1 et Hartlepool après des inspections de sûreté favorables, garantissant la continuité de la production nucléaire et la préservation de plus de 1 000 emplois.

Rosatom prépare de nouveaux projets nucléaires en Inde et en Turquie

Le groupe nucléaire russe Rosatom a confirmé des discussions avancées avec l’Inde et la Turquie pour le lancement de nouvelles centrales, incluant des technologies de réacteurs avancés et flottants.

Des traces d’uranium détectées en Syrie sur un site lié à un ancien bombardement israélien

L’Agence internationale de l’énergie atomique a identifié des particules d’uranium d’origine industrielle dans des échantillons prélevés sur un site syrien suspecté d’avoir abrité un réacteur nucléaire non déclaré.
en_11401092050540

Norvège : lancement du processus d’évaluation pour deux projets nucléaires

Les autorités norvégiennes amorcent la première phase réglementaire pour deux projets de réacteurs nucléaires modulaires, marquant une étape stratégique dans l'examen national du rôle potentiel de l’énergie nucléaire dans le mix énergétique du pays.

L’Inde accélère son programme nucléaire pour intégrer le top 5 mondial

Avec onze réacteurs en construction et des projets majeurs comme Jaitapur, l’Inde prépare une montée en puissance nucléaire qui pourrait la placer parmi les cinq premières nations du secteur.

Connectez-vous pour lire cet article

Vous aurez également accès à une sélection de nos meilleurs contenus.

ou

Passez en illimité grâce à notre offre annuelle:
99€ la 1ère année, puis 199€ /an.