Les ventes de Tesla dans l’Union européenne ont plongé de 36% en mars 2025 par rapport à la même période en 2024, selon les chiffres de l’Association des constructeurs européens (ACEA) publiés jeudi 24 avril. Ce recul s’est également traduit par une baisse de près de 50% sur l’ensemble du premier trimestre de l’année. Tesla a immatriculé seulement 36 167 véhicules au cours des trois premiers mois de l’année, contre 65 774 durant la même période en 2024.
Baisse continue des ventes en Europe
Ce déclin marque une continuation de la tendance observée ces derniers mois. Tesla souffre d’une gamme vieillissante et d’une image affectée par son patron, Elon Musk, dont les prises de position politiques ont suscité des controverses. Le rapprochement entre Musk et Donald Trump, notamment, a contribué à polariser l’opinion publique, avec des appels au boycott et des manifestations contre la marque. Cette situation a été mise en avant par Tesla elle-même, qui a averti que ces changements de « sensibilités politiques » pourraient avoir un impact marqué sur la demande à court terme.
Dynamique du marché des véhicules électriques
En revanche, les immatriculations de véhicules électriques dans l’Union européenne ont progressé de 17,1% en mars, atteignant 15,2% de part de marché. Cette hausse a été portée par une forte demande en Allemagne, Belgique et Danemark, mais aussi par un léger décollage en Espagne et en Italie. En France, cependant, les ventes ont chuté de 14%, les effets de la réduction du bonus écologique se faisant encore ressentir. Les hybrides, qui combinent moteur thermique et moteur électrique, ont connu une forte croissance, représentant 35,5% des ventes, contre 28,7% pour les modèles à moteur essence.
Impact sur Tesla et les autres acteurs du marché
Cette dynamique met en évidence un fossé entre les objectifs de décarbonisation ambitieux de l’UE et la réalité de l’adoption plus lente des véhicules électriques par les consommateurs, selon Sigrid de Vries, directrice générale de l’ACEA. Pour Tesla, ces résultats traduisent un défi majeur, non seulement face à la concurrence croissante des autres constructeurs européens, mais aussi à un environnement politique et économique de plus en plus complexe.