Le conglomérat Bolloré a vu au premier trimestre son chiffre d’affaires bondir de 33% à 5,7 milliards d’euros. Cette croissance s’explique par l’augmentation des tarifs de la manutention portuaire et à l’explosion des prix du pétrole liée à la guerre en Ukraine, selon un communiqué lundi.
À taux de change et périmètre constant, l’activité transport et logistique croît de 47% à 2,4 milliards d’euros. Elle est portée par « la hausse des taux de fret et des volumes dans l’aérien en commission de transport, la bonne performance des concessions portuaires et la poursuite de la reprise des activités logistiques en Afrique », explique le groupe.
La branche africaine sera cédée d’ici un an à l’armateur italo-suisse MSC pour 5,7 milliards d’euros. Néanmoins, elle voit ses ventes progresser de 16% à 626 millions d’euros.
L’activité logistique pétrolière profite pour sa part de « la hausse des prix des produits pétroliers, dans un contexte international marqué par la guerre en Ukraine ». Son chiffre d’affaires augmente de 52% à 848 millions d’euros.
Le groupe, dont plusieurs activités et notamment Bolloré Energy « se fournissent notablement auprès d’entreprises russes et ukrainiennes », indique rester « très vigilant sur les impacts potentiels de ce conflit sur ses activités ».
La branche de communication, représentée par le groupe Vivendi, est en croissance de 8% à 2,4 milliards d’euros. Elle peut compter sur Canal+ et au groupe de publicité Havas, et malgré un léger fléchissement des ventes d’Editis.
Enfin, l’activité de stockage d’électricité et les autres activités industrielles du groupe voient leurs revenus augmenter de 44% à 112 millions d’euros. Celle-ci s’explique par de « l’accélération des ventes de bus 12 mètres », de la hausse des prix des films plastiques.