Les tensions militaires paralysent les exportations pétrolières du Soudan du Sud

Le blocage des exportations pétrolières du Soudan du Sud, cruciales pour son économie, se poursuit en raison des tensions militaires au Soudan, impliquant les Forces de Soutien Rapide.

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90$/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90$/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 $/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99$/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 $/mois à partir de la 2ᵉ année.

Le Soudan du Sud, fortement dépendant de ses exportations de pétrole, voit la relance de cette activité compromise par la situation militaire au Soudan. Les Forces de Soutien Rapide (FSR), une milice paramilitaire dirigée par Mohamed Hamdane Daglo, dit Hemedti, contrôlent des infrastructures stratégiques essentielles à l’exportation de brut sud-soudanais. Ce contrôle empêche toute reprise effective des flux pétroliers, bloqués depuis plus d’un an, et engendre des répercussions importantes sur l’économie du Soudan du Sud.
Le pays, dont 90 % des revenus sont générés par le secteur pétrolier, perd environ 100 millions de dollars par mois depuis la suspension des exportations. Ces pertes affectent également le Soudan, qui profite des droits de transit pour le pétrole sud-soudanais traversant son territoire. Toutefois, les FSR, en pleine rivalité avec le président soudanais Abdel Fattah al-Burhan, disposent d’un levier stratégique en maintenant leur emprise sur les infrastructures pétrolières.

Blocage stratégique des FSR

Le contrôle des FSR sur les stations de pompage représente un obstacle majeur à la reprise des exportations pour le Soudan du Sud. En détenant cette position clé, Hemedti et ses forces paramilitaires imposent des conditions au Soudan dans le cadre des négociations politiques internes. La rivalité entre Hemedti et al-Burhan se joue ainsi sur plusieurs fronts, compliquant davantage toute résolution rapide de la situation.
La capacité des FSR à bloquer les exportations constitue un atout pour Hemedti dans ses négociations avec al-Burhan. Cette stratégie retarde l’avancée des discussions visant à restaurer les flux pétroliers, élément essentiel à la stabilisation économique de la région. La menace que représente ce contrôle militaire ne se limite pas uniquement aux relations entre les deux généraux soudanais, mais s’étend à l’ensemble de l’économie sud-soudanaise.

Conséquences économiques pour le Soudan du Sud

La prolongation du blocage a des répercussions dramatiques pour l’économie du Soudan du Sud. La Banque africaine de développement (BAD) prévoit que, sans reprise des exportations, le déficit de la balance courante sud-soudanaise restera à 7 % du PIB en 2023/2024, limitant la capacité du pays à financer ses infrastructures et ses services publics. Une reprise pourrait réduire ce déficit à 4 % en 2024/2025, mais cette perspective dépend entièrement de l’évolution des négociations au Soudan.
L’interruption des flux pétroliers affecte également la stabilité des prix sur les marchés internationaux, le pétrole sud-soudanais étant une composante importante des exportations régionales. La persistance de ce blocage maintient une pression sur les équilibres économiques du pays, exacerbant les tensions internes et limitant les marges de manœuvre de Juba sur la scène internationale.

Alternatives pour le Soudan

Du côté du Soudan, la nécessité de sécuriser ses propres exportations pousse les autorités à envisager des alternatives logistiques. Un projet de pipeline reliant le Soudan à Djibouti, via l’Éthiopie, est actuellement à l’étude. Bien que Djibouti ait exprimé son soutien à cette initiative, sa mise en œuvre pourrait prendre plusieurs années, retardant tout effet bénéfique à court terme. Ce projet, s’il se concrétise, permettrait de diversifier les routes d’exportation, réduisant la dépendance à l’égard des infrastructures partagées avec le Soudan du Sud.
La question des infrastructures énergétiques demeure critique pour le Soudan, qui cherche à stabiliser son économie tout en faisant face à une crise politique prolongée. Les droits de transit liés au pétrole sud-soudanais constituent une source de revenus importante pour Khartoum, notamment dans un contexte de grande instabilité financière et d’inflation. La concrétisation de ce pipeline pourrait néanmoins offrir un certain soulagement à moyen terme, tout en modifiant les dynamiques géopolitiques de la région.

Rivalités internes et implications régionales

Le conflit entre Hemedti et al-Burhan a un impact direct sur les relations économiques entre le Soudan et le Soudan du Sud. Tant que ces tensions politiques internes ne seront pas résolues, les perspectives d’une reprise des exportations pétrolières resteront fragiles. Cette situation amplifie les défis auxquels Juba est confronté, mettant en lumière la dépendance du pays vis-à-vis de la stabilité du Soudan.
Les rivalités internes au Soudan compliquent également les efforts des investisseurs et des partenaires économiques internationaux, qui attendent une résolution rapide pour envisager une reprise des investissements dans le secteur pétrolier. Sans un accord stable entre les différentes factions soudanaises, les perspectives économiques pour le Soudan du Sud et le Soudan resteront limitées à court terme.

L’Agence internationale de l’énergie alerte sur un excédent pétrolier de 3,3 millions de barils en 2026

La hausse de production des membres de l’Opep+ et des producteurs hors alliance devrait générer un surplus pétrolier mondial dès 2025, mettant sous pression les prix du brut selon l’Agence internationale de l’énergie.

Petrobras prend 27,5 % du bloc 4 au large de São Tomé avec Shell et Galp

La compagnie brésilienne renforce sa présence en Afrique avec une nouvelle participation dans l’exploration offshore, en s’associant à Shell et Galp pour développer le bloc 4 de São Tomé-et-Príncipe.

Un drone frappe une raffinerie majeure de Bachneft à Oufa, un incendie déclaré

Une attaque de drone contre une installation pétrolière de Bachneft à Oufa a provoqué un incendie, sans faire de victimes, perturbant temporairement l’activité du complexe classé parmi les plus importants du pays.
en_114015092058540

Le désaccord transatlantique sur le pétrole russe réduit les volumes indiens en octobre

La divergence entre les États-Unis et l’Union européenne sur les règles encadrant les exportations de pétrole russe vers l’Inde entraîne une baisse des livraisons prévues, alors que les marges de négociation se resserrent entre acheteurs et vendeurs.

Les stocks de pétrole aux États-Unis augmentent de 3,9 millions de barils

Contre les prévisions du marché, les réserves commerciales américaines de brut ont bondi en raison d'une forte baisse des exportations, influençant marginalement les prix internationaux.

La Russie augmente de 11% ses exportations de brut depuis ses ports occidentaux en septembre

La Russie prévoit d'expédier 2,1 millions de barils par jour depuis ses ports occidentaux en septembre, révisant à la hausse ses exportations face à la baisse de la demande intérieure provoquée par les attaques de drones contre ses raffineries.
en_1140100943540

QatarEnergy obtient une licence d’exploration offshore au Congo

QatarEnergy a obtenu une participation de 35 % dans le bloc Nzombo, situé en eaux profondes au large du Congo, dans le cadre d’un contrat de partage de production signé avec le gouvernement congolais.

Phillips 66 prend le contrôle total de deux raffineries américaines pour $1,4bn

Phillips 66 rachète à Cenovus Energy les 50 % restants de WRB Refining, consolidant ainsi sa présence sur le marché américain avec deux sites majeurs totalisant 495 000 barils par jour.

La grève des syndicats menace les livraisons de carburant de la raffinerie Dangote

Les deux principaux syndicats pétroliers du Nigeria ont interrompu les chargements de la raffinerie Dangote, contestant le déploiement d’une flotte logistique privée qui pourrait bouleverser l’équilibre du secteur.
en_1140909272540

ReconAfrica sécurise un bloc offshore au Gabon avec un contrat de partage de production

Reconnaissance Energy Africa Ltd. s’implante dans l’offshore gabonais via un contrat stratégique sur le bloc Ngulu, élargissant son portefeuille avec un potentiel de production immédiate et de développement à long terme.

BW Energy lève $365mn pour le FPSO Maromba et sécurise une plateforme de forage

BW Energy a finalisé un financement de $365mn pour la conversion du FPSO Maromba au large du Brésil et signé un contrat de location à court terme pour une plateforme de forage avec Minsheng Financial Leasing.

Vantage Drilling signe un contrat de 260 jours pour le Platinum Explorer

Vantage Drilling a finalisé un accord commercial majeur pour le déploiement du Platinum Explorer, avec une mission offshore de 260 jours à compter du premier trimestre 2026.
en_1140909277540

Permex signe un protocole pour un financement potentiel de $25mn avec Chisos

Permex Petroleum a signé un protocole d'accord non contraignant avec Chisos Ltd. pour un financement possible allant jusqu'à $25mn afin de développer ses actifs pétroliers dans le bassin permien.

L’OPEP+ approuve une hausse de 137 000 barils/jour dès octobre

L’OPEP+ entame une nouvelle phase de relèvement progressif de sa production, amorçant le dégel de 1,65 million de barils/jour de coupes volontaires, après la fin anticipée d’un cycle de 2,2 millions de barils/jour.

Imperial Petroleum investit dans sept navires malgré un recul de 22.8% de ses revenus

Imperial Petroleum a élargi sa flotte à 19 navires au deuxième trimestre 2025, tout en enregistrant une baisse de son chiffre d’affaires sous l’effet du repli des taux du marché maritime pétrolier.
en_114070920269540

OPEP+ prépare un débat décisif sur ses quotas face au risque d’excédent

Huit membres de l’OPEP+ se réunissent pour ajuster leurs quotas, alors que les prévisions annoncent un excédent mondial de 3 millions de barils par jour d’ici la fin de l’année.

Les armateurs grecs réduisent leurs liaisons russes face aux nouvelles contraintes

Les compagnies maritimes grecques se retirent progressivement du transport de brut russe alors que l’Union européenne resserre les conditions de conformité sur le plafonnement des prix.

Un site stratégique de Transneft visé par une frappe en Russie

Une station du pipeline Stalnoy Kon, essentielle au transport de produits pétroliers entre la Biélorussie et la Russie, a été la cible d’une attaque de drones menée par les forces ukrainiennes dans l’oblast de Briansk.
en_114070920257540

L’Irak négocie avec ExxonMobil l’accès à des capacités de raffinage en Asie

SOMO discute avec ExxonMobil pour accéder à des capacités de stockage et de raffinage à Singapour, visant à renforcer la présence de l’Irak sur les marchés asiatiques en croissance.

L’Union européenne redéfinit ses règles d’importation pour le pétrole et le gaz britanniques

Le nouveau standard d’importation de l’Union européenne impose au Royaume-Uni des ajustements majeurs sur ses exportations pétrolières et gazières, affectant la compétitivité et les flux commerciaux entre les deux marchés.

Connectez-vous pour lire cet article

Vous aurez également accès à une sélection de nos meilleurs contenus.

ou

Passez en illimité grâce à notre offre annuelle:
99$ la 1ère année, puis 199$ /an.