Les tensions géopolitiques menacent l’approvisionnement en minéraux critiques

Les restrictions commerciales et la concentration de l’offre en minéraux critiques exposent les chaînes d’approvisionnement à des risques croissants. Malgré un marché actuellement bien fourni, l’IEA met en garde contre de futures pénuries susceptibles d’impacter les industries stratégiques.

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Les minéraux critiques jouent un rôle central dans les secteurs technologiques et industriels, mais leur approvisionnement repose sur un nombre limité d’acteurs. Le lithium, le nickel, le cobalt et le graphite, essentiels à la fabrication des batteries, connaissent d’importantes fluctuations de prix. Après une forte hausse entre 2021 et 2022, les prix du lithium ont chuté de 80 % depuis 2023, tandis que ceux du nickel, du cobalt et du graphite ont été divisés par deux.

Une demande soutenue face à une offre concentrée

Malgré ces variations, la demande continue de croître. Selon l’Agence internationale de l’énergie (IEA), la demande en lithium augmente de 25 % par an depuis 2021, tandis que celle du nickel, du cobalt et du graphite progresse de 7 à 10 % par an. La production suit difficilement ce rythme, malgré l’augmentation des capacités en Afrique, en Indonésie et en Chine. D’ici 2035, les tensions sur l’offre pourraient s’intensifier, notamment pour le lithium et le cuivre, avec une demande projetée 50 % supérieure aux capacités annoncées.

Une concentration du marché qui amplifie les vulnérabilités

L’approvisionnement mondial reste dominé par un nombre restreint d’acteurs. Plus de 75 % des capacités de raffinage du lithium, du nickel et du cobalt sont concentrées dans trois pays, tandis que plus de 90 % de la production de graphite dépend d’un seul pays. Cette dépendance expose le marché à des perturbations majeures en cas de restrictions ou de chocs géopolitiques. Une simulation de l’IEA montre qu’en excluant le premier producteur mondial, l’offre restante ne suffirait qu’à couvrir 25 à 30 % de la demande pour le cobalt et le graphite en 2035.

Les restrictions commerciales renforcent l’incertitude

Depuis fin 2024, plusieurs mesures de contrôle des exportations ont été mises en place. La Chine a restreint l’exportation de gallium, de germanium et d’antimoine vers les États-Unis. En février 2025, ces restrictions se sont élargies au graphite, au tungstène et au molybdène, renforçant la pression sur les chaînes d’approvisionnement. De telles mesures ont déjà entraîné par le passé des hausses spectaculaires des prix, comme en 2010, lorsque le prix des terres rares a été multiplié par dix.

Un impact direct sur les coûts industriels

Les perturbations de l’offre pourraient provoquer une augmentation significative des coûts de production. Une hausse soudaine du prix du graphite multiplierait par 1,5 le coût des batteries, rendant les véhicules électriques moins compétitifs. En 2024, les batteries coûtaient déjà 30 % plus cher aux États-Unis et 50 % de plus en Europe par rapport à la Chine. Avec une hausse des matières premières, cet écart pourrait atteindre 70 %, compromettant les ambitions de relocalisation industrielle en Occident.

Conséquences sur la compétitivité manufacturière

Un choc sur les prix des minéraux critiques creuserait les écarts de coûts de production entre les régions. Aujourd’hui, la fabrication des cellules de batterie est déjà 40 à 50 % plus chère en Europe et aux États-Unis qu’en Chine. Une hausse du prix du graphite ferait grimper cet écart à 70 %, réduisant considérablement la viabilité économique des projets industriels hors d’Asie. Pour les investisseurs et les industriels, la diversification des sources d’approvisionnement devient une priorité.

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