Les réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis ont chuté plus que prévu la semaine dernière, enregistrant la troisième baisse significative consécutive grâce à une forte demande, selon les chiffres publiés mercredi par l’Energy Information Administration (EIA) américaine.
Les stocks de pétrole chutent face à une forte demande
Durant la semaine achevée le 24 décembre 2021, les stocks de brut ont fondu de 3,6 millions de barils pour s’établir à 420 millions de barils. Les analystes tablaient pourtant sur un repli plus modéré, de 2,7 millions de barils sur la période.
Les cours du brut, qui étaient légèrement dans le rouge avant la publication de ces chiffres très attendus car ils témoignent du dynamisme de la demande, ont viré immédiatement au vert.
À 16h00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, le plus échangé à Londres, bondissait de 1,33% franchissant la barre symbolique des $80. Le baril de West Texas Intermediate (WTI), également pour échéance en février, prenait lui 1,59% à 77,19 dollars.
4,7 millions de barils en stocks utilisés la semaie dernière
Cette forte utilisation des stocks fait déjà suite à un prélèvement de 4,7 millions de barils la semaine dernière, un des plus hauts tirages depuis plusieurs mois.
Elle s’ajoute aussi à une importante diminution des réserves stratégiques de 1,4 million de barils alors que l’administration Biden a commencé il y a un mois à céder une partie de ces réserves sur le marché pour peser à la baisse sur les prix des carburants.
Autre bonne surprise pour le marché, selon le rapport hebdomadaire de l’EIA, les stocks d’essence ont diminué de 1,5 million de barils, bien plus que ne l’espéraient les analystes, alors que les automobilistes ont voyagé pour la période des fêtes malgré le variant Omicron. Les réserves de produits distillés (fioul, diesel) ont aussi régressé davantage que prévu (-1,7 million de barils).
Légère progression de la production
Parallèlement à cette utilisation des réserves alors que l’hiver commence, la production a légèrement progressé de 200.000 barils par jour à 11,8 mb/j.
La demande de produits pétroliers a été forte grimpant à 22,2 millions de barils par jour (mb/j), contre 20,4 la semaine précédente. Les raffineries ont encore une marge de manoeuvre ayant fonctionné à 89,7% de leurs capacités.