Les stocks de pétrole brut aux États-Unis devraient connaître une augmentation pour la semaine se terminant le 25 octobre, selon une enquête menée par S&P Global Commodity Insights. La hausse anticipée de 800 000 barils porterait le total des stocks commerciaux de brut à environ 426,8 millions de barils, soit un niveau environ 4 % en dessous de la moyenne quinquennale établie par l’Administration de l’information sur l’énergie des États-Unis (EIA).
La baisse d’activité des raffineries est l’un des facteurs principaux expliquant cette accumulation de stocks. Les raffineries ont en effet opéré à environ 89 % de leur capacité, ce qui représente une diminution de 0,5 point de pourcentage par rapport à la semaine précédente. Malgré cette baisse, les niveaux de production restent nettement supérieurs à ceux de l’année dernière, les raffineries poursuivant leur activité en évitant les arrêts saisonniers importants.
Activité de maintenance et ajustement des marges
Ce mois-ci, les opérations de maintenance ont entraîné la fermeture temporaire d’environ 1,3 million de barils par jour de capacité de raffinage. Les interruptions de production devraient atteindre leur apogée au cours du mois d’octobre, impactant ainsi les stocks de produits raffinés tels que l’essence et les distillats, qui devraient continuer de diminuer.
Face à cette situation, Valero Energy, l’une des grandes sociétés pétrolières américaines, prévoit d’augmenter ses taux de production au cours du quatrième trimestre. Cette stratégie, orientée vers des marges de profit accrues, s’appuie sur la baisse des stocks de produits raffinés, une demande accrue en diesel et un écart de prix plus large pour le brut acide en raison de l’augmentation des approvisionnements disponibles.
Impact sur les stocks d’essence et de distillats
En parallèle, les stocks nationaux de produits raffinés, tels que l’essence et les distillats, continuent de diminuer. Les analystes prévoient une réduction de 1,1 million de barils des stocks d’essence, qui devraient atteindre environ 212,5 millions de barils. Ce chiffre reste 11 millions de barils en dessous des niveaux observés l’année précédente, marquant le niveau de stock le plus bas depuis novembre 2022.
De même, les stocks de distillats, utilisés notamment pour le chauffage et les carburants pour camions, devraient chuter de 1,4 million de barils pour atteindre 112,4 millions de barils, soit leur niveau le plus bas en dix mois. Ces réductions de stock illustrent un marché des produits raffinés sous pression, alors que la demande en énergie augmente et que la capacité de production temporairement réduite des raffineries crée un déficit de l’offre.