Les stocks de pétrole brut aux États-Unis ont diminué de 600.000 barils durant la semaine achevée le 19 septembre, selon les données publiées par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (Energy Information Administration, EIA). Cette baisse contraste avec les prévisions des analystes qui anticipaient une hausse d’environ 500.000 barils sur la même période. Hors réserve stratégique, les stocks atteignent désormais 414,8 millions de barils.
Ce recul inattendu intervient alors que la production américaine de brut reste élevée, enregistrant une légère hausse à 13,50 millions de barils par jour. Ce niveau reste proche du record historique de production nationale, confirmant la stabilité des opérations d’extraction sur l’ensemble du territoire.
Hausse des importations, recul des exportations
Les importations de brut aux États-Unis ont augmenté de 14% par rapport à la semaine précédente, tandis que les exportations ont reculé de 15%. Cette dynamique commerciale contraste avec la tendance observée sur les dernières semaines, où les exportations soutenues avaient contribué à équilibrer les flux.
Parallèlement, le taux d’utilisation des raffineries a légèrement diminué, atteignant 93% contre 93,3% la semaine précédente. Une baisse d’activité qui aurait pu, en théorie, engendrer une accumulation de stocks non raffinés, ce qui n’a pas été observé.
Demande intérieure soutenue en produits raffinés
La demande en produits raffinés a progressé de 0,76%, avec une contribution notable de l’essence dont les livraisons ont augmenté de 1,70%. Cette évolution traduit une consommation intérieure robuste, en particulier sur le segment des carburants.
Sur les marchés, la réaction a été modérée. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en novembre a progressé de 1,29%, atteignant 64,23 $, tandis que le Brent de la mer du Nord pour la même échéance gagnait 1,18% à 68,43 $. Les opérateurs semblent avoir intégré cette baisse inattendue des stocks sans ajustement marqué de leurs positions.