Les réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis ont connu une progression inattendue de 3,9 millions de barils lors de la semaine close le 5 septembre, atteignant 424,6 millions de barils hors réserve stratégique. Cette hausse a surpris les analystes, qui tablaient sur une baisse de 1,4 million de barils, selon un consensus médian établi par l’agence Bloomberg.
Chute des exportations et impact logistique
Cette évolution est largement attribuée à une contraction marquée des exportations de brut, en baisse de 29,3 % par rapport à la semaine précédente. En parallèle, les importations de pétrole ont reculé de 6,9 %, accentuant l’accumulation des stocks sur le territoire américain. La réserve stratégique des États-Unis a également progressé, atteignant 405,2 millions de barils, son plus haut niveau depuis octobre 2022.
Utilisation accrue des capacités de raffinage
Les raffineries ont légèrement accru leur activité, fonctionnant à 94,9 % de leurs capacités contre 94,3 % une semaine plus tôt. En théorie, une telle intensification est susceptible de réduire les stocks, mais elle n’a pas suffi à compenser la baisse des exportations. La production nationale a poursuivi sa trajectoire haussière, atteignant 13,49 millions de barils par jour contre 13,42 millions précédemment.
Ralentissement de la demande intérieure
La fin progressive de la période estivale, marquée par une consommation traditionnellement soutenue, a coïncidé avec une baisse de 4,2 % des livraisons de produits raffinés, un indicateur indirect de la demande intérieure. La consommation d’essence a également diminué, passant sous le seuil de 9 millions de barils par jour, en repli de 6,7 %.
Réaction modérée des marchés pétroliers
Malgré cette hausse surprise des stocks, les marchés pétroliers sont restés relativement stables. Le Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s’établissait à 66,77 $ le baril, en hausse de 0,57 %, tandis que le West Texas Intermediate pour livraison en octobre progressait de 0,59 % à 63,00 $.