Les stocks commerciaux de pétrole brut aux États-Unis ont enregistré une hausse de 2,6 millions de barils durant la semaine achevée le 4 avril, selon les données publiées par l’Energy Information Administration (EIA) le 9 avril. Cette évolution correspond aux attentes des analystes, qui avaient anticipé une progression similaire, d’après un consensus établi par Bloomberg. Hors réserve stratégique, les stocks totaux ont atteint 442,3 millions de barils, un niveau qui n’avait plus été observé depuis début juillet 2024.
Correction statistique hebdomadaire de l’EIA
La hausse constatée pourrait en partie résulter d’un ajustement technique. L’EIA, qui revoit régulièrement les chiffres des semaines précédentes, a déduit environ 968 000 barils par jour des volumes déclarés comme ayant été acheminés sur le marché américain. Cette correction ne reflète pas une modification réelle de l’activité mais s’inscrit dans une logique de réajustement méthodologique. En parallèle, les stocks situés à Cushing, en Oklahoma, principal terminal de livraison du West Texas Intermediate (WTI), ont progressé d’environ 700 000 barils.
Recul de la production et des flux transfrontaliers
La production nationale de brut a légèrement reculé, atteignant 13,45 millions de barils par jour contre 13,58 millions la semaine précédente. Ce repli s’accompagne d’une baisse significative des importations (-4,28 %) et des exportations (-16,41 %) sur la même période. Le taux d’utilisation des capacités de raffinage a connu une légère augmentation, passant de 86 % à 86,7 %, un facteur susceptible de limiter l’accumulation des stocks dans certaines configurations.
Impact sur les marchés pétroliers
À la suite de la publication des données de l’EIA, les cours du brut ont brièvement réagi avant de chuter de manière marquée. Le baril de West Texas Intermediate pour livraison en avril se négociait à 56,40 dollars, en baisse de 5,40 %, tandis que le Brent de la mer du Nord pour livraison en mai reculait de 5,13 %, à 59,60 dollars. Ces mouvements s’inscrivent dans un contexte plus large de tensions commerciales persistantes entre les États-Unis et la Chine, qui continuent d’exercer une pression sur les marchés de l’énergie.