Les réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis ont enregistré une baisse inattendue la semaine dernière, selon les chiffres publiés mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA). Durant la semaine achevée le 15 juillet, les stocks commerciaux d’or noir ont diminué de 400.000 barils, en net, alors que les analystes attendaient une hausse de 2 millions de barils.
À cette baisse s’ajoute une nouvelle contraction des réserves stratégiques de brut, qui ont encore fondu de 5 millions de barils, et s’affichent désormais à leur plus bas niveau depuis 37 ans. La baisse inattendue peut s’expliquer, pour partie, par la hausse des exportations.
Autre surprise du rapport hebdomadaire, la hausse de 3,5 millions de barils des stocks d’essence, soit plus du triple des anticipations du marché (+1 million). Ce bond provient notamment de la hausse des importations d’essence (+150.000 barils par jour), ainsi que de la hausse de la production américaine (+447.000 barils par jour).
La demande d’essence s’est légèrement relevée après avoir chuté lors de la semaine achevée le 8 juillet, mais elle demeure inférieure à son niveau de l’an dernier et à la moyenne sur quatre semaines. Depuis plusieurs semaines, les chiffres concernant l’essence sont davantage scrutés encore que ceux du brut, car les opérateurs essayent d’y déceler des indications d’un possible ralentissement de la demande.
Alors que l’offre mondiale demeure contrainte, la production américaine a reculé pour la deuxième semaine d’affilée, à 11,9 millions de barils par jour, contre 12 durant la période précédente. Le taux d’utilisation des capacités de raffinage a sensiblement baissé, à 93,7% contre 94,9% précédemment.
Un autre chiffre a pris à contrepied les analystes, celui des stocks de produits distillés, qui comprennent le gasoil, lequel a reculé de 1,3 million de barils, alors qu’une hausse d’un million de barils était prévue. Les réserves de produits distillés sont désormais inférieures de 23% à la moyenne des cinq dernières années à la même époque.
Cette situation contribue à expliquer pourquoi, à la différence du prix de l’essence qui reste sur 36 jours de baisse d’affilée, le tarif du gasoil a très peu baissé aux États-Unis. Il reste supérieur de 67% à son niveau de l’an dernier à la même époque.