La Nuclear Regulatory Commission (NRC) des États-Unis a accordé des extensions de licence à trois réacteurs nucléaires situés dans l’Illinois, prolongeant leur durée de fonctionnement de 20 ans supplémentaires. L’unité 1 de Clinton, un réacteur à eau bouillante (BWR) de 1 062 mégawatts électriques (MWe), voit désormais sa licence valide jusqu’en avril 2047. Les unités 2 et 3 de Dresden, également de type BWR, d’une puissance respective de 894 MWe et 879 MWe, sont autorisées à fonctionner jusqu’en décembre 2049 et janvier 2051.
Des investissements techniques pour sécuriser les performances
La société Constellation, opérateur des trois réacteurs, a indiqué avoir engagé plus de $370mn pour les travaux de re-licensing. À Clinton, deux transformateurs auxiliaires et deux refroidisseurs d’équipements de nouvelle génération ont été installés pour améliorer la fiabilité des systèmes. Le système de polissage des condensats a également été modernisé afin de limiter l’usure des composants. À Dresden, la centrale est désormais équipée d’un système avancé de régulation du niveau d’eau d’alimentation et d’un nouveau transformateur principal doté de fonctions de surveillance électrique en temps réel.
Clinton sécurisé par un accord industriel à long terme
Constellation a précisé que si les licences renouvelées autorisent légalement l’exploitation jusqu’en 2051, la poursuite effective de l’activité dépendra de la viabilité économique de chaque site. Pour Clinton, la signature d’un contrat d’approvisionnement de 20 ans avec Meta, conclu en août, garantit la continuité d’exploitation après la fin du programme de crédits à émission nulle prévu en mai 2027.
Un signal fort pour l’industrie nucléaire américaine
D’après la NRC, ces prolongations de licence font partie d’un ensemble de 13 décisions similaires rendues cette année, illustrant une volonté d’accélérer les processus réglementaires tout en maintenant les standards de sécurité. Selon l’agence, la production combinée des trois réacteurs au cours des deux prochaines décennies devrait dépasser 12 gigawatts, soit une capacité suffisante pour alimenter près de 10 millions de foyers.