Les Raffineries Russes au coeur d’un dilemme

À la suite de l'invasion russe en Ukraine, les Etats-Unis et l'UE ont mis en place des sanctions drastiques visant le développement et l'entretien des raffineries russes. Entre les maintenances et le manque de débouchés, les raffineries russes font faces à de nombeux défis.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Les usines russes de raffinage ont réduit leur débit de traitement à la suite des sanctions occidentales, mais aussi à cause des nombreuses maintenances en cours. Néanmoins, ces dernières ont augmenté leur production par rapport au mois d’avril. Entre le 1er et le 29 mai selon les données du ministère de l’énergie russe, les raffineries ont traité 19,96 millions de tonnes (mt) de brut soit une hausse de 9,3% par rapport à avril. Toutefois, cette production reste nettement inférieure par rapport à mai 2021 où le traitement s’élevait à 23,046 mt selon S&P Commodity Insights. Ces taux plus élevés de traitement s’expliquent principalement par le fait que certaines raffineries ont terminé leur maintenance selon S&P Global. Parmi elles, nous pouvons citer la raffinerie de Bashneft (Ufa), celles de Gazprom Neft (Moscou et Omsk) et de Taif.

Les raffineries russes face aux maintenances et au manque de débouchés

À la suite de l’invasion russe en Ukraine, les Etats-Unis et l’UE ont mis en place des sanctions drastiques visant le développement et l’entretien des raffineries russes. Par conséquent, certaines raffineries ont dû interrompre leur activité en raison d’un manque de débouchés. La communauté internationale et plus particulièrement l’Occident cherchent à éviter tout produit d’origine russe.

Par exemple, l’Ukraine a décidé d’augmenter ses importations de carburant en provenance de Pologne. Ces dernières passeraient de 60 000 tonnes à 120 000 selon le vice premier ministre ukrainien, Yulia Svyrydenko. Cela a entraîné une hausse des coûts pour la demande intérieure ainsi qu’un ralentissement économique.

Les multiples maintenances ont aussi affecté le taux de raffinage des usines russes. Par exemple, les opérations de maintenance de la raffinerie Heydar Aliyev de Socar et de l’usine pétrochimique intégrée Azerkimya ont impliqué l’arrêt de la raffinerie pendant 50 jours à partir du 5 avril.

Des perspectives incertaines

Selon les sources du marché, le traitement en juin devrait rester autour des niveaux retenus en mai. Les estimations annoncent que les raffineries de taille moyenne dans le sud de la Russie devraient fonctionner à 90%. À l’inverse, celles étant éloignées des ports fonctionneront autour de 70% de leur capacité.

Les perspectives de débit restent cependant aléatoires au vu de la baisse des exportations des produits russes. S’ajoute à cela la décision de l’Europe de stopper les flux pétroliers russes d’ici la fin de l’année.

Pour essayer de pallier l’excédent de stock à venir, la Douma russe a proposé la mise en place d’un nouveau système. Ce dernier consiste en la création de réserves d’Etats pour stocker du fioul. Dans un communiqué de presse du 26 mai, le comité déclarait :

« En raison de l’introduction de sanctions, les livraisons de fioul par les compagnies pétrolières aux consommateurs sont considérablement réduites et il y a un excédent de ce produit dans les stockages, qui peut être utilisé pour le travail des compagnies de production d’électricité et la garantie de la sécurité énergétique du pays. »

Les raffineries russes en place de nouvelles stratégies

Afin de pallier les sanctions occidentales, la Russie souhaite diversifier sa production. Elle souhaite ainsi accélérer sa production de catalyseurs qui vise à augmenter la vitesse d’une réaction chimique.

Selon la présidente du comité de l’économie à l’Assosication des raffineurs de pétrole et des pétrochimistes, Tamara Kandelaki :

« En lançant de nouvelles usines de catalyseurs, la Russie pourrait non seulement répondre à la demande intérieure, mais aussi commencer à exporter l’excédent. »

De plus, concernant les catalyseurs la Russie est largement dépendante de ses importations. Cette dépendance est estimée à hauteur de 70 à 80%. La majorité des catalyseurs sont importés d’Europe et des Etats-Unis.

Dès 2018, Gazprom Neft avait débuté la construction de son usine de catalyseur à Omsk. L’objectif de production est fixé à 21 000mt/an de catalyseurs. Néanmoins, la construction a du retard puisque l’installation devait être lancée en 2021 mais a été repoussée à 2023. Rosneft a aussi lancé sa production de catalyseurs russes à l’usine RN-Kat. Cette nouvelle production aidera la Russie à réduire la dépendance russe à l’égard de ses fournisseurs occidentaux.

La production de catalyseurs est ainsi une solution envisagée par la Russie pour pallier les sanctions occidentales. La Fédération a aussi entrepris des travaux de modernisation et des réouvertures d’usines afin de stimuler son économie. Par exemple, la raffinerie russe Salavat modernise son réformeur catalytique afin d’augmenter sa capacité de traitement. L’objectif est de passer du traitement d’1 million de mt/ an à 2 millions.

Québec maintient seul un prix carbone à la pompe malgré la fin de la taxe fédérale

Québec devient l’unique province canadienne où le prix du carbone continue de s’appliquer directement aux carburants, dans un contexte où Ottawa a supprimé la taxe carbone grand public depuis avril 2025.

L’Inde investit $872mn pour produire localement ses aimants aux terres rares

New Delhi lance un plan d’incitations de 72,8 Md INR pour créer une capacité nationale de 6 000 tonnes d’aimants permanents, face aux restrictions croissantes imposées par la Chine sur les exportations de composants critiques.

Les contrats long terme redessinent le risque électrique sur 30 ans face à la volatilité

L’essor des CfD, PPA et mécanismes de capacité traduit un basculement structurel : les marchés ne couvrent plus les besoins de financement à 10–30 ans, alors que les prix spot ont bondi de 400 % en Europe depuis 2019.
en_114027271135540

Berlin prévoit l’acquisition de 25,1 % de TenneT Allemagne début 2026

L’Allemagne prévoit de finaliser l’achat de 25,1 % de la filiale allemande de TenneT pour 5,8 milliards €, afin de renforcer son contrôle sur les infrastructures critiques du réseau électrique national.

Le Ghana réorganise son secteur électrique autour du gaz pour contenir son déficit

Le gouvernement ghanéen met en œuvre une réforme de son système énergétique visant à renforcer l’usage du gaz naturel local, espérant réduire les coûts de production d’électricité et limiter le déséquilibre financier du secteur.

Le Suriname prévoit 220 000 barils par jour pour sa stratégie pétrolière d’ici 2028

À l’occasion des 50 ans de son indépendance, le Suriname a annoncé une feuille de route nationale incluant un investissement public majeur pour exploiter ses réserves pétrolières offshore.
en_114026261128540

La Corée du Sud face à la pression de l’AIE pour libéraliser son marché de l’électricité

Dans sa dernière revue, l’Agence internationale de l’énergie alerte sur les blocages structurels du marché sud-coréen de l’électricité, appelant à des réformes urgentes pour combler le retard sur les renouvelables et réduire la dépendance aux combustibles fossiles importés.

La capacité électrique installée en Chine atteint 3.75 bn kW, en hausse de 17.3 %

La capacité de production électrique de la Chine a enregistré une forte croissance en octobre, portée par l’expansion continue du solaire et de l’éolien, selon les données officielles de l’administration nationale de l’énergie.

Trump relance l’offshore américain avec un plan de 34 ventes entre 2026 et 2031

Le programme offshore 2026-2031 propose d’ouvrir plus d’un milliard d’acres à l’exploration pétrolière, déclenchant une bataille réglementaire entre Washington, les États côtiers et les groupes juridiques spécialisés.
en_1140241131540

Le Mozambique centralise ses infrastructures gazières pour sécuriser l’axe Beira–Rompco

Le gouvernement du Mozambique regroupe ses actifs de transport et de regazéification gazière dans un véhicule public, consolidant l’axe stratégique Beira–Rompco pour soutenir les projets Rovuma et répondre à la dépendance sud-africaine.

NESO lance une consultation nationale pour planifier l’infrastructure énergétique régionale

Le gestionnaire britannique NESO engage un processus de consultation pour définir la méthodologie de onze futurs plans stratégiques régionaux destinés à coordonner les besoins énergétiques en Angleterre, en Écosse et au pays de Galles.

COP30 verrouille l’adaptation, contourne les fossiles et ouvre un front réglementaire climatique

La conférence de Belém acte un compromis entre adaptation budgétairement encadrée, retrait des ambitions sur les fossiles et ouverture d’un dialogue climat–commerce susceptible de déclencher de nouveaux contentieux réglementaires.
en_1140221145540

La Banque asiatique de développement mobilise 700 mn $ pour soutenir la stratégie énergétique du Kirghizistan

La Banque asiatique de développement et le Kirghizistan ont conclu un accord de financement pour renforcer les infrastructures énergétiques, la résilience climatique et la connectivité régionale, avec plus de 700 mn $ engagés jusqu’en 2027.

Le Sipperec renouvelle son contrat de concession d’électricité avec EDF et Enedis

Signé pour 25 ans, le nouveau contrat de concession du Sipperec avec EDF et Enedis couvre 87 communes franciliennes et engage les parties sur la gestion et l’évolution du réseau public de distribution d’électricité jusqu’en 2051.

La CRE dresse le bilan du redémarrage progressif des marchés de détail de l’énergie

La Commission de régulation de l’énergie publie son rapport 2023-2024 et détaille les impacts de la crise sur les marchés du gaz et de l’électricité, ainsi que les mesures mises en œuvre pour soutenir la concurrence et restaurer la confiance des consommateurs.
en_114019181127540

Plus de 80 pays poussent pour une feuille de route sur la sortie des fossiles à la COP30

Réunis à Belém, des États d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et d’Europe soutiennent l’adoption d’un calendrier de retrait progressif des combustibles fossiles, malgré la résistance attendue de plusieurs pays producteurs.

Les Européens resserrent l’étau autour de l’Iran avec une résolution AIEA ciblée

L’E3 et les États-Unis déposent une résolution à l’AIEA pour formaliser la non-coopération iranienne après les frappes de juin, consolidant les bases juridiques d’un durcissement des sanctions énergétiques et financières.

Londres crée une taskforce pour renforcer la résilience énergétique après l’incident de Heathrow

Le Royaume-Uni lance une taskforce dirigée par le ministre de l'Énergie pour renforcer la sécurité du réseau électrique national, après l’interruption complète de l’aéroport d’Heathrow causée par un incendie de sous-station.
en_1140290969540

L’Inde vise $68bn d’investissements japonais pour dynamiser gaz et hydrogène

New Delhi sollicite $68bn d’investissements japonais pour accélérer ses projets gaziers, développer l’hydrogène et renforcer ses capacités d’importation de GNL dans un contexte d’ouverture accrue aux capitaux étrangers.

Berlin fixe un tarif subventionné de 0,05 €/kWh pour l’industrie lourde jusqu’en 2028

L’Allemagne introduira un tarif électrique plafonné pour ses industries les plus consommatrices, visant à préserver leur compétitivité face aux coûts énergétiques élevés.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.