Des raffineries de pétrole et des sites de stockage de carburant ont été détruits en Ukraine ces derniers jours. C’est ce qu’affirment des responsables ukrainiens, tandis que la Russie confirme avoir détruit la raffinerie d’Odessa.
Les raffineries ukrainiennes de plus en plus visées
Les infrastructures énergétiques semblent se dessiner comme des cibles prioritaires de la Russie. En effet, des responsables ukrainiens ont dénoncé une intensification des attaques contre ces structures en marge du conflit actuel.
Le porte-parole du ministère de la Défense russe, le général de division Igor Konashenkov, s’est exprimé à ce sujet :
« Ce matin, des missiles maritimes et aériens de haute précision ont détruit une raffinerie de pétrole et trois installations de stockage de carburant et de lubrifiants près de la ville d’Odesa, à partir desquelles du carburant était fourni à un groupe de troupes ukrainiennes en direction de Mykolaiv. »
Par ailleurs, la destruction de la raffinerie d’Odessa intervient après que l’Ukraine a confirmé que la raffinerie de Kremenchuk n’était plus opérationnelle. Cette dernière a en effet essuyé des tirs nourris selon le gouverneur de la région de Poltava, Dmytro Lunin.
Des infrastructures stratégiques
L’usine UkrTatNafta de Kremenchuk avait une capacité de traitement d’environ 12 millions de mt/an de brut. Elle raffinait du pétrole extrait localement en raison de la fermeture des ports et de la suspension des importations de pétrole.
Ainsi, l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février a entraîné des risques majeurs. Ces risques concernent principalement la sécurité des infrastructures de production et d’approvisionnement en énergie en Ukraine et en Russie. Ils sont de plus largement aggravés par les sanctions occidentales et les embargos sur le pétrole.
L’Ukraine dépend des importations d’essence, de diesel et de GPL pour répondre à la demande intérieure. Elle est ainsi confrontée à des pénuries de carburant dans tout le pays. La destruction de ses infrastructures aura pour effet d’aggraver cette crise énergétique.