L’étonnante flambée récente des prix mondiaux du pétrole pourrait menacer la croissance économique, et il est peu probable qu’elle recule avant 2023, a déclaré jeudi la Banque mondiale.
Les prix mondiaux du pétrole devraient terminer l’année au-dessus des $70
Les prix moyens du brut devraient terminer l’année à 70 dollars le baril, soit 70% de plus qu’en 2020, selon les dernières Perspectives des marchés des matières premières. Cela a pour effet de pousser à la hausse les autres prix de l’énergie, comme le gaz naturel, selon le rapport.
« La flambée des prix de l’énergie pose des risques importants à court terme pour l’inflation mondiale et, si elle se poursuit, pourrait également peser sur la croissance des pays importateurs d’énergie », a déclaré Ayhan Kose, économiste en chef de la Banque mondiale.
Les augmentations ont été « plus prononcées que prévu » et « pourraient compliquer les choix politiques alors que les pays se remettent de la récession mondiale de l’année dernière ».
Les prix ont bondi au-dessus des $80
Ces dernières semaines, les prix du pétrole ont bondi au-dessus de 80 dollars le baril, le point le plus élevé depuis des années, alors que les économies rouvrent après les arrêts de la pandémie et dans un contexte d’engorgement des transports maritimes.
La Banque mondiale utilise une moyenne des prix du Brent, du West Texas Intermediate et du Dubaï qui, selon elle, « resteront à des niveaux élevés en 2022, mais commenceront à baisser au cours du second semestre à mesure que les contraintes d’approvisionnement s’atténueront. »
La moyenne de 2022 devrait passer à 74 dollars avant de retomber à 65 dollars en 2023, selon la Banque mondiale. Mais le rapport prévient que « des pics de prix supplémentaires pourraient se produire à court terme dans un contexte de stocks très bas et de goulots d’étranglement persistants de l’offre. »
