Les marchés pétroliers ont terminé la semaine en hausse, soutenus par un accord commercial annoncé entre le Royaume-Uni et les États-Unis. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a progressé de 2,81% pour atteindre 62,84 $ tandis que le West Texas Intermediate (WTI), référence américaine, a terminé à 59,91 $ pour les livraisons de juin, en hausse de 3,17%.
Un compromis qualifié d’ »historique » par Washington
Le président américain Donald Trump a déclaré jeudi que les deux pays avaient trouvé un terrain d’entente après plusieurs semaines de négociation. L’accord prévoit une ouverture élargie du marché britannique aux produits agricoles américains, notamment le bœuf, l’éthanol et d’autres denrées issues du secteur agroalimentaire. « Le mouvement d’aujourd’hui reflète l’espoir que l’accord commercial avec le Royaume-Uni ne soit que le premier d’une longue série », a indiqué Rob Haworth, stratégiste chez US Bank Wealth Management, cité par AFP le 8 mai.
Du côté britannique, le Premier ministre Keir Starmer a souligné l’importance de cet accord pour des secteurs industriels tels que l’automobile et la sidérurgie. Selon les déclarations des deux parties, les volumes échangés pourraient atteindre plusieurs milliards de dollars, sans que des précisions chiffrées aient encore été fournies.
Perspectives haussières et incertitudes persistantes
Cette détente commerciale alimente les spéculations sur une reprise progressive des échanges internationaux, ce qui soutient à court terme les anticipations de demande énergétique. « Cela renforce les espoirs pour la demande à court terme et fait grimper les prix », a ajouté Rob Haworth.
Parallèlement, Donald Trump a également annoncé la reprise de discussions commerciales avec la Chine, principal importateur mondial de pétrole brut. Les pourparlers doivent se tenir en Suisse durant le week-end, selon ses propos. Toutefois, les marchés attendent toujours des précisions sur les engagements douaniers pour évaluer leur impact potentiel sur les flux énergétiques mondiaux.
L’Opep+ maintient sa stratégie d’augmentation de l’offre
Malgré cette impulsion haussière, les prix du pétrole restent proches de leurs plus bas niveaux observés ces quatre dernières années. Les investisseurs demeurent attentifs à l’augmentation programmée de la production par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+). Le cartel, emmené par l’Arabie saoudite et la Russie, prévoit une hausse de 411 000 barils par jour en juin, identique à celle déjà appliquée en mai.
Ce volume est bien supérieur à la hausse initialement prévue de 137 000 barils, selon un communiqué publié samedi. Ce signal d’un retour de l’offre excédentaire continue de limiter le potentiel de rebond du marché, alors que la reprise économique reste inégale selon les zones géographiques.