Les prix du pétrole déclinent encore mercredi après la décision surprise du gouvernement américain de libérer des millions de barils supplémentaires de sa réserve stratégique et vu une possible accumulation des stocks de brut aux Etats-Unis.
Le marché pétrolier subit une nouvelle baisse
Le marché pétrolier subit une nouvelle baisse, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril perdait 1,18% à 84,57 dollars, tandis que son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars, reculait de 1,39% à 77,96 dollars. Cette tendance est le résultat de la décision surprise du gouvernement américain de libérer des millions de barils supplémentaires de sa réserve stratégique.
Le gouvernement américain met en vente 26 millions de barils
Le gouvernement américain a décidé de mettre en vente 26 millions de barils provenant des réserves stratégiques (SPR) des États-Unis, conformément à une loi votée il y a près de dix ans. Cette annonce a surpris le marché, étant donné les engagements antérieurs de remplir la réserve. Le gouvernement américain avait initialement prévu de ne pas y recourir, étant donné que 180 millions de barils avaient déjà été libérés du SPR l’année dernière.
Pour Carsten Fritsch, de Commerzbank, l’annonce de la semaine dernière de la Russie de la réduction de sa production de pétrole de 500 000 barils par jour en mars a certainement incité le gouvernement américain à changer d’avis. Cette décision pourrait réduire la pression sur le marché pétrolier, mais la mise en vente de la réserve stratégique américaine pourrait contrebalancer cet effet.
Une augmentation exceptionnelle des réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis
Parallèlement, une augmentation « d’ampleur exceptionnelle » des réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis, signalée mardi par la fédération de professionnels du secteur, l’American Petroleum Institute (API), contribue à la baisse des prix du brut. Selon l’API, les stocks de brut ont bondi de 10,51 millions de barils la semaine dernière, et ceux d’essence de 846 000 barils.
Si ce rapport est confirmé plus tard dans la journée avec les données hebdomadaires de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), réputées plus fiables, les prix du pétrole pourraient continuer à baisser, selon Craig Erlam, analyste chez Oanda. Les analystes tablent quant à eux sur une hausse plus modeste de 2 millions de barils des réserves commerciales de brut, et de 1,5 million de barils pour l’essence, selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg.
