Les prix du pétrole Brent sont projetés à une moyenne de 73 $ le baril en 2025, soit une baisse de 7 $ par rapport à l’année précédente, selon les dernières prévisions mensuelles de Wood Mackenzie. Cette estimation représente une légère révision à la baisse de 0,40 $ par rapport aux prévisions initiales de février. Ce déclin est principalement dû à deux facteurs majeurs : les décisions de production de l’OPEC+ et les politiques tarifaires américaines.
L’OPEC+ prévoit d’augmenter progressivement sa production à partir d’avril 2025, avec des hausses mensuelles jusqu’en septembre 2026. Bien que ces augmentations soient relativement modérées, un éventuel report de cette politique pourrait soutenir les prix et atténuer les effets des droits de douane américains. Du côté de la demande, la consommation mondiale de pétrole devrait augmenter de 1,1 million de barils par jour (b/j) en 2025. Cependant, cette croissance pourrait être dépassée par l’augmentation de la production non-OPEC, qui devrait croître de 1,4 million de b/j, réduisant ainsi les tensions sur les prix.
L’augmentation de la production non-OPEC proviendra principalement de projets conventionnels, moins sensibles aux variations des prix du pétrole. En parallèle, la croissance économique mondiale est estimée à 2,8 % en 2025, mais cette prévision pourrait être révisée à la baisse en raison des tensions commerciales. Un ralentissement de la croissance du PIB pourrait entraîner une réduction de la demande de pétrole de l’ordre de 0,4 million de barils par jour, modifiant ainsi la trajectoire de la demande pour 2025. Cela limiterait les marges de manœuvre pour l’OPEC+ et son plan d’augmentation de la production.
Wood Mackenzie précise que ces prévisions sont sujettes à des ajustements, en fonction de l’évolution des conditions économiques mondiales, des politiques commerciales et des décisions prises par l’OPEC+.
OPEC+ et politiques américaines influencent le marché pétrolier
L’OPEC+ prévoit de procéder à des augmentations de production progressives entre avril 2025 et septembre 2026. Cependant, toute modification de ce plan pourrait jouer un rôle important dans le soutien des prix, notamment en cas de renforcement des politiques tarifaires américaines. L’impact potentiel de ces hausses tarifaires pourrait atténuer toute pression haussière sur les prix si la demande mondiale reste inférieure aux prévisions.
La croissance économique et la production non-OPEC impactent les prévisions
Les prévisions de Wood Mackenzie indiquent qu’un ralentissement économique mondial pourrait réduire la demande de pétrole de 0,4 million de barils par jour. Cette baisse serait partiellement compensée par une production accrue des pays non-OPEC, qui s’orientent principalement vers des projets conventionnels. Ces projets, moins sensibles à la fluctuation des prix, risquent de peser sur les efforts de l’OPEC+ pour stabiliser le marché tout en atteignant ses objectifs de production.