Le ministère de l’Énergie des Philippines a confirmé l’attribution de 10 195 mégawatts (MW) de capacités renouvelables dans le cadre de la quatrième édition de son programme d’enchères vertes, marquant une mobilisation inédite des développeurs pour des projets solaires, éoliens et hybrides. L’appel d’offres, lancé dans le cadre de la transition énergétique nationale, a enregistré la participation de 123 développeurs sélectionnés comme lauréats.
Des projets répartis sur l’ensemble de l’archipel
Les projets retenus sont répartis sur les trois principales régions du pays : Luçon, Visayas et Mindanao. Le ministère a notamment attribué des capacités de solaire flottant sur les lacs Laguna, Pampanga et Negros, ainsi que de nouveaux parcs éoliens dans les provinces de Quezon, Sorsogon et les Visayas centrales. Ce cycle d’enchères a également marqué une ouverture vers les systèmes hybrides combinant production renouvelable et stockage d’énergie, visant à renforcer la stabilité du réseau.
Parmi les 10 195 MW attribués, 4 179 MW concernent des installations solaires au sol, 2 518 MW de projets éoliens terrestres, 2 284 MW de solaire flottant, 1 189 MW de systèmes hybrides avec stockage intégré, ainsi que 25 MW de solaire en toiture destinés aux zones urbaines. Cette répartition témoigne d’une volonté d’élargir le spectre technologique au-delà des formats traditionnels déjà présents dans les précédentes enchères.
Un cadre réglementaire en évolution pour attirer les capitaux
Le ministère de l’Énergie a indiqué que l’ampleur de la participation traduit une confiance renforcée des investisseurs, soutenue par des réformes réglementaires destinées à simplifier les procédures d’autorisation et améliorer l’accès au réseau. Les lauréats disposent jusqu’au 6 décembre pour fournir les documents de conformité requis, notamment les études d’impact système et les garanties de financement, conditionnant la signature finale des contrats.
L’objectif gouvernemental est d’atteindre une part de 35 % d’énergies renouvelables dans la production nationale d’ici 2030, et 50 % d’ici 2040. Le ministère a précisé que l’intégration des solutions de stockage énergétique dans les projets hybrides jouera un rôle central pour assurer la fiabilité du réseau au fur et à mesure de l’augmentation de la part des énergies intermittentes.