Les pays hôtes de la COP poursuivent leur expansion fossile malgré les objectifs climatiques

Les Émirats arabes unis, l'Azerbaïdjan et le Brésil, pays hôtes des prochaines COP, projettent une hausse de 32 % de leur production fossile d'ici 2035, malgré leur engagement envers la limitation du réchauffement climatique à 1,5 degré.

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90€/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90€/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 €/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99€/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 €/mois à partir de la 2ᵉ année.

Les Émirats arabes unis, l’Azerbaïdjan et le Brésil, respectivement hôtes des COP28, COP29 et COP30, ont annoncé une augmentation de leur production d’énergies fossiles d’ici 2035. Un rapport de l’ONG Oil Change International, publié mercredi, révèle que ces trois nations, organisatrices de sommets climatiques mondiaux, prévoient une hausse collective de 32 % de leur extraction de pétrole et de gaz d’ici la même année. Ce développement suscite des inquiétudes quant à l’engagement réel de ces pays envers les objectifs climatiques, notamment la limite de réchauffement de 1,5 degré fixée lors de l’accord de Paris.

En février, peu après la conclusion de la COP28, les trois pays avaient annoncé leur intention de former une « troïka des présidences de COP » afin d’assurer la continuité des négociations climatiques et de favoriser une coopération accrue. Ils s’étaient également engagés à intégrer dans leurs contributions nationales pour 2035 des réductions d’émissions compatibles avec l’objectif de 1,5 degré. Cet engagement visait également à encourager les autres nations à adopter des plans d’action similaires d’ici février 2025.

Les engagements climatiques face aux réalités économiques

Malgré cet engagement formel, les projections de production de pétrole et de gaz sont en nette contradiction avec les objectifs affichés. Selon les chiffres avancés dans le rapport d’Oil Change International, le Brésil prévoit d’augmenter sa production fossile de 36 % d’ici 2035 par rapport à 2023, suivi par les Émirats arabes unis avec une hausse de 34 %, tandis que l’Azerbaïdjan affiche une augmentation estimée à 14 %. Cette croissance des projets fossiles va directement à l’encontre des préconisations de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui appelle à une réduction mondiale de 55 % de la production fossile pour respecter les engagements climatiques d’ici 2035.

L’ONG a également souligné l’importance d’un exemple fort de la part de la troïka de présidences de COP. Selon l’organisation, bien que les principaux pays producteurs comme les États-Unis et le Canada détiennent une part de responsabilité majeure, les pays hôtes des COP se doivent d’incarner une transition vers des sources d’énergies moins polluantes. Sans cet engagement des pays hôtes, les objectifs de réduction des émissions globales pourraient se voir gravement compromis.

Un double standard dénoncé par Oil Change International

L’ONG critique également les pays du Nord, responsables d’une grande part des émissions mondiales dues aux nouveaux projets pétroliers. Selon une analyse antérieure d’Oil Change International, les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, la Norvège et l’Australie seraient responsables de près de la moitié des émissions supplémentaires projetées pour 2050, issues des nouveaux puits de pétrole et de gaz. Face à cette réalité, l’ONG estime qu’un arrêt immédiat de toute expansion fossile est nécessaire dans les pays les plus riches ainsi que dans les nations de la troïka.

Ce double standard entre les engagements affichés lors des conférences climatiques et les politiques nationales de production fossile souligne les contradictions au sein même des pays hôtes de la COP. Cette situation soulève des questions cruciales sur la capacité des COP à stimuler une transition énergétique rapide et globale.

Vers une rupture de confiance au sein des négociations climatiques

Le fossé entre les promesses climatiques et les politiques de production fossile compromet la crédibilité des pays hôtes des COP, estime Oil Change International. En poursuivant leurs plans d’expansion fossile, ces pays risquent de fragiliser leur position de leadership dans les négociations climatiques mondiales. Pour de nombreux observateurs, cette incohérence pourrait porter atteinte à l’esprit de coopération que cherchent à instaurer les sommets de la COP, où chaque nation est censée contribuer à un effort collectif.

Ainsi, alors que la COP29 se tiendra prochainement en Azerbaïdjan, la communauté internationale porte un regard attentif sur les engagements climatiques concrets de ces pays. En maintenant leurs projets d’augmentation de production fossile, la troïka pourrait être confrontée à une pression accrue pour justifier ces choix devant la communauté mondiale, en particulier face aux pays les plus vulnérables aux impacts du changement climatique.

Le Brésil demande son adhésion complète à l’Agence internationale de l’énergie

Brasília a officiellement entamé le processus d’adhésion à l’Agence internationale de l’énergie, renforçant ainsi son positionnement stratégique sur la scène énergétique mondiale après des années de coopération étroite avec l’organisation basée à Paris.

Poutine demande à la Slovaquie de bloquer les flux énergétiques vers l’Ukraine

En déplacement à Pékin, Vladimir Poutine a appelé la Slovaquie à suspendre ses livraisons d’énergie à l’Ukraine, en réponse aux frappes ukrainiennes sur les infrastructures énergétiques russes.

Moscou et Bratislava discutent du conflit ukrainien et de la coopération énergétique

Vladimir Poutine et Robert Fico se sont rencontrés en Chine pour aborder la guerre en Ukraine, la sécurité régionale et les relations énergétiques entre la Russie et la Slovaquie.
en_11402092051540

Fico rencontrera Poutine en Chine avant d’accueillir Zelensky en Slovaquie

Le Premier ministre slovaque Robert Fico prévoit une rencontre avec Vladimir Poutine à Pékin avant de recevoir Volodymyr Zelensky à Bratislava, marquant un tournant diplomatique dans ses relations avec Moscou et Kyiv.

Londres, Paris et Berlin activent des sanctions contre l’Iran, risquant de perturber le brut

Les trois puissances européennes déclenchent le mécanisme de sanctions onusiennes contre l’Iran, mettant sous pression les exportations pétrolières du pays au moment où Téhéran maintient une production élevée malgré les mesures occidentales.

Retour des inspecteurs de l’AIEA en Iran après un mois de rupture diplomatique

L’Iran autorise de nouveau l’Agence internationale de l’énergie atomique à inspecter ses sites nucléaires, après une suspension provoquée par un différend sur la responsabilité des frappes israéliennes.
en_11402808272540

L’Ukrainien arrêté en Italie refuse l’extradition pour sabotage de Nord Stream

Premier suspect lié aux explosions du gazoduc Nord Stream, un citoyen ukrainien contesté par Berlin s’oppose à son transfert judiciaire depuis l’Italie.

Des drones ukrainiens frappent des sites énergétiques russes et ravivent les tensions

Des drones ukrainiens ont visé une centrale nucléaire et un terminal pétrolier russes, accentuant la pression sur les discussions diplomatiques, alors que Moscou et Kiev s’accusent mutuellement de bloquer toute perspective de négociation.

Un Ukrainien arrêté en Italie pour son rôle présumé dans le sabotage de Nord Stream

Un ressortissant ukrainien suspecté d’avoir coordonné le sabotage des gazoducs Nord Stream a été interpellé en Italie, relançant une affaire judiciaire aux fortes implications géopolitiques en Europe.
en_11402108217540

Russie et Inde renforcent leurs échanges énergétiques malgré la pression américaine

La Russie poursuit ses livraisons d’hydrocarbures vers l’Inde et explore de nouveaux débouchés pour son gaz naturel liquéfié, dans un contexte de tensions commerciales croissantes avec les États-Unis.

Les frappes russes menacent la coopération gazière entre l’Azerbaïdjan et l’Ukraine

Des infrastructures énergétiques azerbaïdjanaises visées en Ukraine remettent en question la sécurité des flux gaziers entre Baku et Kyiv, alors qu’un nouvel accord de livraison vient à peine d’être signé.

L’Iran coupe 1,4 GW à l’Irak, Bagdad accélère les interconnexions régionales

La suspension des 1 400 MW d’électricité fournis par l’Iran à l’Irak met sous pression le réseau irakien, tandis que Téhéran enregistre une demande record de 77 GW et doit arbitrer entre consommation interne et obligations régionales.
en_1140180840540

La Chine rejette la menace européenne de rétablir les sanctions contre l’Iran

Pékin s’oppose à l’éventuel retour des sanctions du trio européen contre l’Iran, alors que l’échéance de l’accord sur le nucléaire approche et que les tensions diplomatiques s’intensifient autour de Téhéran.

Washington renforce ses liens avec le Pakistan autour des minerais et hydrocarbures

Les États-Unis projettent de collaborer avec le Pakistan dans les minerais critiques et les hydrocarbures, en explorant des coentreprises et projets dans des zones stratégiques comme le Baloutchistan.

La Russie fait adopter ses normes pétro-gazières par l’Afrique et le Moyen-Orient

Environ 80 normes techniques russes pour le pétrole et le gaz ont été validées à l’international, notamment par les Émirats arabes unis, l’Algérie et Oman, selon l’Institut des initiatives technologiques pétrolières.
en_1140320837540

Irak et Syrie relancent le pipeline Kirkuk-Baniyas pour contourner les routes traditionnelles

Bagdad et Damas intensifient leurs discussions pour réactiver l'oléoduc de 850 km fermé depuis 2003, offrant une alternative méditerranéenne face aux tensions régionales et aux blocages d'exportation.

L’Arménie et l’Azerbaïdjan signent l’accord du corridor TRIPP sous l’égide américaine

Les deux pays mettent fin à 37 ans de conflit avec un corridor de 43 kilomètres sous contrôle américain pour 99 ans. L'infrastructure acheminera 50 millions de tonnes de marchandises annuellement d'ici 2030.

L’AIEA dépêche un émissaire à Téhéran pour négocier un nouveau cadre nucléaire

Un haut responsable de l'agence onusienne entame lundi des discussions techniques avec l'Iran, première rencontre depuis les frappes de juin sur les sites nucléaires iraniens.
en_1140100835540-2

L’Indonésie finalise un accord de libre-échange avec l’Union économique eurasiatique pour décembre

Un accord de libre-échange entre l’Indonésie et l’Union économique eurasiatique sera signé en décembre, visant une réduction des droits de douane sur 3 milliards USD d’échanges et la croissance du commerce bilatéral dans les prochaines années.

L’Inde envoie son principal conseiller à Moscou face à la pression américaine sur le pétrole

La visite du conseiller à la sécurité nationale indien à Moscou intervient alors que les États-Unis menacent d’augmenter les droits de douane sur New Delhi, en raison des achats soutenus de pétrole russe par l’Inde.

Connectez-vous pour lire cet article

Vous aurez également accès à une sélection de nos meilleurs contenus.

ou

Passez en illimité grâce à notre offre annuelle:
99€ la 1ère année, puis 199€ /an.