Les pays les plus pauvres ou en développement sont en capacité de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 70% d’ici 2050 en réalisant un investissement annuel moyen de 1,4% de leur PIB, a estimé la Banque mondiale dans un rapport publié jeudi.
L’effort budgétaire nécessaire varie cependant selon le niveau de richesse, puisqu’il peut dépasser 5% de la richesse nationale dans le cas des pays les plus pauvres.
Ces pays ont dès lors besoin d’un soutien financier renforcé afin d’atteindre cet objectif mais également se préparer aux effets du réchauffement climatique, souligne l’institution internationale.
Ces données résultent des rapports individuels réalisés dans une vingtaine de pays, qui représentent un quart de la richesse mondiale et 34% des émissions mondiales des gaz à effet de serre. Parmi eux, on compte la Chine, l’Egypte ou l’Argentine mais aussi le Niger, le Tchad et le Malawi.
Selon la Banque mondiale, les clés d’une transition réussie impliquent “des réformes majeures, une meilleure allocation des ressources publiques, une mobilisation plus importante des investissements privés et un soutien financier significatif de la communauté internationale”.
L’institution a publié cette compilation à quelques jours de l’ouverture de la COP27, à Charm el-Sheikh en Egypte, durant laquelle la question de la compensation des pays pauvres touchés plus fortement par les conséquences du réchauffement climatique sera l’un des débats clés des réunions.
“La réalisation des objectifs de développement et de la lutte contre le réchauffement climatique doivent aller de pair. L’action climatique est un bien public essentiel qui implique d’importants financements supplémentaires (…) et un soutien substantiel de la communauté internationale”, a insisté le président de la Banque mondiale, David Malpass, cité dans le communiqué.
Le rapport rappelle par ailleurs “l’impact important et disproportionné” du réchauffement climatique sur la pauvreté et les opportunités économiques, “en particulier pour les membres les plus vulnérables de la société”.