Les installations de capacité éolienne aux États-Unis ont atteint 5,2 gigawatts (GW) en 2024, marquant leur niveau le plus bas depuis 2013, selon le rapport U.S. Wind Energy Monitor publié par la société de conseil Wood Mackenzie. Ce total comprend 3,9 GW de nouvelles installations terrestres, 1,3 GW de projets terrestres modernisés et 101 mégawatts (MW) de capacités offshore. Ce ralentissement intervient après une accélération des mises en service en 2022, encouragées par des incitations fiscales avant leur expiration.
Retour progressif de la croissance anticipé en 2025
Selon les prévisions de Wood Mackenzie, la capacité terrestre cumulée des États-Unis devrait dépasser 160 GW d’ici 2025. Après le repli observé en 2024, les mises en service de parcs éoliens terrestres devraient atteindre 6,3 GW en 2025. Stephen Maldonado, analyste chez Wood Mackenzie, a indiqué que « le recul de 2023 et 2024, provoqué par une poussée d’activité liée au crédit d’impôt à la production en 2022, devrait s’estomper ». Il précise que les commandes passées en 2023 ont entraîné le lancement de plusieurs projets actuellement en construction.
Le rapport note que 10,8 GW de projets terrestres sont en cours de réalisation, avec 3,9 GW supplémentaires annoncés jusqu’en 2027. GE Vernova a représenté 56 % des installations terrestres en 2024, devançant Vestas (40 %) et Siemens Gamesa (4 %).
Offshore : hausse modeste mais incertitudes croissantes
Le segment offshore devrait progresser en 2025, avec 900 MW de capacité attendue, contre 101 MW l’an dernier. Toutefois, plusieurs projets ont été suspendus à la suite de décrets exécutifs récents. Ceux-ci incluent le gel temporaire des zones de concession en mer et l’arrêt de certains projets terrestres sur les terres fédérales, entraînant une révision à la baisse des perspectives quinquennales de 1,8 GW.
Le rapport prévoit 33 GW de nouvelles capacités terrestres et 6,6 GW offshore d’ici 2029, ainsi que 5,5 GW de modernisations. Toutefois, ces prévisions ont été réduites de 40 %, contre 75,8 GW initialement projetés. Ce recul est attribué à l’incertitude réglementaire et à une conjoncture économique moins favorable.
Stephen Maldonado souligne que « la demande pour l’électricité reste forte, mais les politiques changeantes et les restrictions administratives pèseront sur les annonces de nouveaux projets ». Il ajoute que les projets actuellement en cours devraient être menés à terme, mais que les projets annoncés feront face à des réévaluations stratégiques par les développeurs.