Les monarchies du Golfe misent sur l’hydrogène vert, le « carburant du futur »

Les monarchies du Golfe cherchent à devenir des leaders mondiaux dans la production d'hydrogène vert pour diversifier leurs économies énergétiques et relever les défis environnementaux tout en se heurtant aux défis de la viabilité commerciale et de l'adaptation technologique.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Les monarchies arabes du Golfe ont profité des énergies fossiles pendant des décennies. Celles-ci visent désormais l’hydrogène vert pour diversifier leurs économies et concrétiser leur volonté de lutter contre le changement climatique.

Diversification Économique par l’Hydrogène Vert

L’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le sultanat d’Oman investissent massivement dans l’hydrogène vert. Ce carburant résoudrait ainsi plusieurs défis : peu polluant, potentiellement lucratif et respectueux de la planète.

Confrontés à la baisse des recettes pétrolières ces dernières années, « les Etats du Golfe veulent prendre la tête du marché mondial de l’hydrogène », dit à l’AFP Karim Elgendy, chercheur au centre de réflexion britannique Chatham House. « Ils considèrent l’hydrogène vert comme essentiel pour se maintenir comme des puissances majeures de l’énergie et pour garder leur influence alors que la demande en combustibles fossiles diminue », observe-t-il.

Enjeux et Avantages de l’Hydrogène Vert

L’hydrogène dit vert représente moins de 1% de la production totale. Il est fabriqué à partir d’électricité renouvelable. Cependant, il n’est pas encore commercialement viable. Son développement pourrait prendre plusieurs années. L’hydrogène vert diffère de celui produit à partir de combustibles fossiles. Celui-ci est en effet produit à partir d’eau et d’énergies renouvelables : vent, soleil, hydro-électricité. Alors que les combustibles fossiles émettent des gaz à effet de serre nocifs lorsqu’ils brûlent, l’hydrogène vert n’émet que de la vapeur d’eau. Il est préconisé à terme dans les industries très polluantes -transports, navigation et sidérurgie. Premier exportateur de pétrole brut au monde, l’Arabie saoudite construit la plus grande usine d’hydrogène vert au monde à Neom, la mégapole futuriste en construction au bord de la mer Rouge.  D’une valeur de 8,4 milliards de dollars, l’usine intègrera l’énergie solaire et éolienne pour produire jusqu’à 600 tonnes d’hydrogène vert par jour d’ici fin 2026, selon les autorités.

Leadership et Ambitions Régionales

Abritant la seule centrale nucléaire du monde arabe, les Emirats arabes unis, qui accueilleront fin novembre la conférence de l’ONU sur le climat COP28, ont approuvé en juillet une stratégie en matière d’hydrogène visant à faire du pays l’un des dix premiers producteurs d’ici à 2031.

« L’hydrogène sera un carburant essentiel pour la transition énergétique », assure à l’AFP Hanan Balalaa, responsable au sein du géant pétrolier émirati ADNOC. « Les Emirats sont bien placés pour en tirer profit. »

Mais c’est Oman, loin derrière ses voisins s’agissant des énergies fossiles, qui est en passe de devenir le sixième exportateur mondial et le premier du Moyen-Orient d’ici la fin de la décennie, a estimé l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans un rapport publié en juin.

Le sultanat vise à produire au moins un million de tonnes d’hydrogène vert par an d’ici 2030, et jusqu’à 8,5 millions de tonnes par an d’ici 2050, « ce qui serait supérieur à la demande totale d’hydrogène en Europe aujourd’hui », selon l’AIE.

Selon le cabinet d’audit Deloitte, les pays du Moyen-Orient, Golfe en tête, domineront ce marché à court-terme. Et même si, d’ici 2050, l’Afrique du Nord et l’Australie devraient avoir le plus grand potentiel, les pays du Golfe resteront les « leaders de l’exportation ».

Défis de l’Adoption de l’Hydrogène Vert

L’hydrogène vert n’a toutefois pas freiné l’Arabie saoudite et les Emirats dans leurs ambitions de développer leurs industries des hydrocarbures. Selon les experts, il faudra encore des années avant que les pays du Golfe puissent produire de l’hydrogène vert de manière rentable.

« Les pays du Golfe s’efforceront de maximiser les ventes d’hydrocarbures aussi longtemps que possible », fait remarquer Aisha Al-Sarihi, de l’institut du Moyen-Orient à l’université de Singapour. « Il faudra des années d’essais et d’erreurs pour que l’hydrogène vert devienne un produit commercialisé », dit à l’AFP cette experte, qui y voit le potentiel « carburant du futur » une fois la technologie arrivée à maturité et à des coûts moins élevés.

Ex-ministre émirati du Changement climatique, Abdullah Al-Nuaimi, souligne à l’AFP que « les infrastructures existantes pour le transport de l’hydrogène ne sont pas adaptées et nécessiteront des investissements massifs ». Pour lui, surmonter les défis posés par l’hydrogène prendra « trop de temps ».

L’Australie offrira trois heures d’électricité gratuite par jour dès 2026

Le gouvernement australien prévoit d’introduire une offre d’électricité gratuite via le solaire dans plusieurs régions dès juillet 2026, afin d’optimiser la gestion du réseau électrique pendant les pics de production.

L’Inde réforme son marché de l’énergie renouvelable pour assurer l’intégration et la fiabilité

L’Inde met en œuvre de nouvelles réformes pour intégrer efficacement les énergies renouvelables dans le réseau national, avec un focus sur les projets de stockage et l’amélioration des contrats.

La Chine réoriente sa politique énergétique avec un nouveau mécanisme de tarification après un boom de 264 GW en 2025

La Chine a ajouté un record de 264 GW en éolien et solaire au premier semestre 2025, mais l'introduction d'un mécanisme de tarification compétitif pour les projets futurs pourrait exercer des pressions sur les prix et affecter la rentabilité des développeurs.
en_114041134540-2

L’État français active le contrôle IEF sur la cession d’Exaion à l’américain Mara

Le gouvernement a confirmé que la vente majoritaire d’Exaion par EDF au groupe Mara sera soumise à la procédure de contrôle des investissements étrangers, avec une réponse attendue d’ici fin décembre.

Le Brésil réduit ses émissions de 16,7 % en 2024 avant la COP30

À une semaine de la COP30, Brasilia annonce une chute inédite des émissions brutes de gaz à effet de serre, portée par la réduction de la déforestation et une dynamique sectorielle inégale, sur fond d’exploration pétrolière offshore controversée.

L’Angola connecte 20 000 habitations à l’électricité dans le cadre du projet de Catabola

Le projet d’électrification de Catabola, livré par Mitrelli, marque la première connexion au réseau national pour plusieurs communautés de la province de Bié.
en_114021135540

L’Algérie lancera en 2026 la modernisation du système SCADA de son réseau électrique

Le gouvernement algérien prévoit une mise à niveau complète du dispositif SCADA, géré par Sonelgaz, afin d’améliorer la maîtrise et la supervision du réseau électrique national à partir de 2026.

La SEEG lance un plan d’urgence pour enrayer la fraude énergétique au Gabon

Face à des pertes annuelles estimées jusqu’à 66 millions USD, la SEEG intensifie ses contrôles et prépare le déploiement de compteurs intelligents pour freiner les branchements illégaux.

Le Royaume-Uni maintient son cap vers 2030 malgré les divisions politiques

Le gouvernement britannique confirme ses ambitions de décarbonation du secteur électrique d’ici 2030, malgré les critiques politiques et les inquiétudes sur le coût de l’énergie pour les consommateurs.
en_1140311056540

Enedis engage €250mn pour moderniser le réseau électrique de Marseille

Enedis prévoit un investissement de €250mn ($264mn) pour renforcer la résilience du réseau électrique de Marseille d’ici 2030, incluant la suppression totale des câbles papier imprégné et le soutien à l’électrification du port.

G7 lance une alliance pour sécuriser les minéraux critiques hors Chine

Les ministres de l’Énergie coordonnent investissements et traçabilité afin de réduire la domination chinoise dans le raffinage des minéraux critiques et stabiliser des chaînes d’approvisionnement clés pour l’électronique, la défense et l’énergie, sous un cadre commun porté par les membres du G7.

L’intelligence artificielle alimente une crise énergétique mondiale et fait dérailler les objectifs climatiques

La demande électrique, amplifiée par l’essor de l’intelligence artificielle, dépasse les prévisions et rend inatteignable la neutralité carbone à 2050, selon les nouvelles projections du cabinet Wood Mackenzie.
en_1140311080540

Le fonds norvégien tire €88 milliards de gains grâce aux marchés financiers

Le fonds souverain de la Norvège a généré un bénéfice de €88 milliards au troisième trimestre, en grande partie grâce aux performances boursières de ses investissements dans les matières premières, les télécommunications et la finance.

L’Allemagne prête à assouplir la régulation des réseaux pour séduire les investisseurs

Le régulateur allemand prépare une réforme favorable aux opérateurs de réseaux, visant à ajuster les rendements et les règles d'efficacité dès 2028 pour les gazoducs et 2029 pour les réseaux électriques.

Bill Gates appelle à recentrer les priorités climatiques sur le bien-être humain

Bill Gates exhorte gouvernements et investisseurs à privilégier l’adaptation aux effets du réchauffement, plaidant pour un financement accru de la santé et du développement dans les pays vulnérables.
en_1140290927540

La Malaisie renforce ses investissements publics dans le gaz et le solaire

Le gouvernement malaisien prévoit d’accroître les investissements publics dans le gaz naturel et l’énergie solaire afin de réduire la part du charbon, tout en assurant la stabilité des coûts énergétiques pour les ménages et les entreprises du pays.

Les déséquilibres structurels freinent l’efficacité des financements climatiques publics

L’étude de Özlem Onaran et Cem Oyvat met en lumière les limites structurelles du financement climatique public, soulignant la nécessité d’un alignement plus étroit avec les objectifs sociaux et économiques pour renforcer l’efficacité et la résilience des dépenses publiques.

ExxonMobil attaque la Californie pour bloquer les lois de divulgation climatique

Le géant pétrolier ExxonMobil conteste devant la justice deux lois californiennes exigeant la déclaration des émissions de gaz à effet de serre et des risques liés au climat, invoquant une violation de la liberté d'expression.
en_1140281051540

La Norvège obtient gain de cause devant la CEDH sur ses licences pétrolières offshore

La Cour européenne des droits de l’homme a validé l’octroi de licences pétrolières en Norvège, estimant que le report de l’évaluation climatique n’enfreint pas les garanties procédurales prévues par la Convention.

Singapour investit massivement dans l’atome civil et les réseaux énergétiques régionaux

Singapour renforce sa stratégie énergétique à travers des investissements publics dans le nucléaire, les interconnexions électriques régionales et les infrastructures gazières pour sécuriser son approvisionnement à long terme.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.