Les majors des énergies n’ont pas encore retrouvé leurs productions de pétrole et de gaz d’avant COVID-19. Le volume total des huit plus grandes entreprises est inférieur de 2,2 millions b/j d’équivalent pétrole d’avant la pandémie.
Les majors de l’énergie européennes réduisent leurs produtions
Fin 2019, la production pétrolière combinée d’ExxonMobil, BP, Shell, Chevron, TotalEnergies, Equinor, ConocoPhillips et Eni totalisait 13,3 millions b/j selon les chiffres de S&P Global Platts. Celle-ci représentait 13% de l’offre mondiale.
Avec 11,8 millions b/j au troisième trimestre 2021, elle est de 11% inférieur au niveau d’avant la pandémie. En somme, malgré le rebond à 20,3 millions b/j au troisième trimestre 2020, la croissance de la production à court terme est altérée.
Les majors européennes s’orientent vers le gaz
BP veut par exemple réduire sa production pétrolière de 40% d’ici à 2030. De son côté, Shell affirme que la sienne est déjà au maximum.
TotalEnergies, prévoit que le pic demande mondiale de pétrole soit atteint avant 2030. Elle prédit également une stabilisation du gaz à 3,3 millions b/j en 2025. Ce chiffre est de 2,87 de millions b/j pour 2020 et 3 millions en 2019.
L’entreprise veut alors passer à 30% de pétrole et 50% de gaz dans ses ventes d’ici à 2030. Le reste concernerait la vente d’électricité, de biomasse et d’hydrogène.
Les majors américaines maintiennent leurs productions
Aux États-Unis, les engagements de neutralité carbone d’ExxonMobil, Chevron et ConocoPhillips sont moins ambitieux et leurs projets d’énergie verte plus modestes. Exxon prévoit une production d’énergie fossile stable à 3,7 millions de b/j jusqu’en 2025. Chevron, quant à elle, prévoit de passer à 3,5 millions b/j en 2025 soit une augmentation d’1 million (15%).
En comparaison, less majors des énergies européennes sont donc plus tournées vers le gaz, représentant 50% de leurs productions, contre 40% aux États-Unis. Les producteurs américains comme Exxon se tournent vers le schiste là où les Européens préfèrent les gaz à faible carbone.
L’idée est de se servir de ces gaz comme une transition progressive vers les énergies renouvelables. Ainsi, bien qu’ils soient divisés sur la méthode, les majors de l’énergie comptent produire moins d’hydrocarbure sur le long terme.