Les livraisons russes d’Arctic LNG 2 ralentiront cet hiver vers l’Asie

L’arrivée accélérée de cargaisons russes en Chine a fait baisser les prix du GNL spot en Asie, mais le trafic va ralentir avec la fermeture saisonnière de la Route maritime du Nord.

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90$/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90$/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 $/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99$/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 $/mois à partir de la 2ᵉ année.

L’afflux de cargaisons de gaz naturel liquéfié (GNL) provenant du projet russe Arctic LNG 2 vers la Chine a exercé une pression baissière sur les prix du marché spot en Asie. Ce mouvement, amorcé fin août, intervient alors que le terminal de Beihai, situé dans la région autonome de Guangxi Zhuang, a accueilli au moins quatre navires sanctionnés.

Le repli des prix soutenu par les arrivées russes

L’évaluation du Japan Korea Marker (JKM), prix de référence pour les cargaisons de GNL livrées en Asie du Nord-Est, a chuté de 57 cents par million de British thermal units (MMBtu) entre le 28 août et le 11 septembre. Elle s’établissait à $11.571/MMBtu pour les livraisons d’octobre. Ce recul est attribué à une combinaison de faible demande chinoise et d’offre renforcée par les livraisons russes, ont indiqué des sources de marché.

Un acteur du marché chinois a précisé que « le pays est déjà bien approvisionné en gaz par gazoduc, réduisant ainsi l’intérêt pour les achats spot ». L’accélération des arrivées au terminal de Tieshan a coïncidé avec une période habituellement marquée par le démarrage des stratégies de sécurisation de l’approvisionnement, qui n’ont pas encore été enclenchées cette année.

Un trafic limité par l’hiver arctique

Cependant, ce rythme d’expéditions devrait ralentir à l’approche de l’hiver. La fermeture progressive de la Route maritime du Nord (NSR), rendue impraticable par la formation de glace à partir de mi-novembre, restreindra l’accès des méthaniers conventionnels.

D’après la Japan Organization for Metals and Energy Security (JOGMEC), seule la classe de navires Arc 7, capables de naviguer en milieu arctique, pourra effectuer jusqu’à deux rotations mensuelles entre Mourmansk et Kamtchatka durant la saison froide. En conséquence, les volumes mensuels en provenance d’Arctic LNG 2 vers l’Asie devraient être réduits à deux ou trois cargaisons par mois, contre un rythme supérieur actuellement.

Des obstacles logistiques et réglementaires croissants

Le projet Arctic LNG 2, opéré par la société russe Novatek (60 %), regroupe plusieurs partenaires internationaux, dont TotalEnergies (France), CNPC et CNOOC (Chine), ainsi que Japan Arctic LNG BV. Ce dernier est contrôlé à 75 % par la Japan Organization for Metals and Energy Security (JOGMEC) et à 25 % par Mitsui.

La livraison des cargaisons reste sous pression d’un environnement réglementaire complexe. Plusieurs navires, dont le Christophe de Margerie, La Perouse et North Sky, ont été sanctionnés en 2024 par les autorités britanniques et américaines. Les États-Unis ont récemment réitéré leurs avertissements concernant les risques de sanctions liés à toute participation au projet Arctic LNG 2.

Des acheteurs prudents face aux risques juridiques

En Inde, les acheteurs publics n’ont pas manifesté d’intérêt pour ces cargaisons. « Nous n’avons reçu aucune offre pour des volumes spot issus d’Arctic LNG 2 », a déclaré un représentant d’un importateur public. Une autre source indienne a indiqué qu’il était peu probable que des cargaisons issues de ce projet soient absorbées par le marché local.

Le terminal de Beihai, exploité par la société d’État China Oil and Gas Pipeline Network (PipeChina), dispose d’une capacité annuelle de 6 millions de tonnes et peut accueillir des navires de 80 000 à 266 000 mètres cubes. PipeChina est détenue par plusieurs entreprises publiques, dont PetroChina (29,9 %), Sinopec (14 %) et CNOOC (2,9 %).

Baker Hughes fournira les équipements clés de liquéfaction pour Port Arthur LNG Phase 2

Baker Hughes a obtenu un contrat de Bechtel pour fournir des turbines à gaz et compresseurs destinés à la deuxième phase du projet d’exportation de GNL de Sempra Infrastructure au Texas.

Targa investit $1.6bn dans un pipeline NGL entre le Permien et Mont Belvieu

Targa Resources va construire un pipeline de 500 000 barils par jour dans le bassin permien pour relier ses actifs à Mont Belvieu, renforçant son réseau logistique avec une mise en service prévue au troisième trimestre 2027.

J&F Investimentos vise la centrale thermique d’EDF dans un marché brésilien en pleine consolidation

La holding brésilienne J&F Investimentos discute du rachat de la centrale thermique Norte Fluminense d’EDF, valorisée jusqu’à 2 milliards de BRL ($374 millions), dans un contexte record de fusions-acquisitions dans l’énergie au Brésil.
en_114051059540

Chevron met en vente des actifs de pipelines au Colorado pour plus de $2 milliards

Chevron a engagé Bank of America pour organiser la vente d’infrastructures de transport dans le bassin de Denver-Julesburg, avec un objectif de valorisation supérieur à $2 milliards selon des sources proches du dossier.

La Hongrie sécurise un contrat de GNL sur 10 ans avec Engie jusqu’en 2038

La Hongrie a conclu un accord de dix ans avec Engie pour l'importation annuelle de 400 mn de m³ de gaz naturel liquéfié à partir de 2028, renforçant sa stratégie de diversification énergétique malgré sa dépendance persistante au gaz russe.

Un Ukrainien suspecté dans le sabotage de Nord Stream détenu en Pologne

Recherché par l'Allemagne pour son rôle présumé dans le sabotage des gazoducs Nord Stream en 2022, un Ukrainien a été arrêté en Pologne, où il a été placé en détention provisoire dans l'attente d'une éventuelle extradition.
en_114051065540

La Russie frappe 95 cibles et endommage gravement les sites gaziers ukrainiens

Une offensive nocturne d'une intensité inédite a visé des infrastructures de gaz en Ukraine, endommageant plusieurs installations clés dans les régions de Kharkiv et Poltava, selon les autorités ukrainiennes.

Fluxys déclare un cas de force majeure à Dunkerque, impactant les livraisons de GNL

Le terminal méthanier de Dunkerque, deuxième plus grand d'Europe continentale, voit sa capacité réduite à cause d’une grève nationale qui perturbe l’ensemble des infrastructures françaises de GNL.

La Russie vise 56 mn de tonnes de GNL par an d’ici 2027 malgré le repli de 2024

La production de gaz naturel liquéfié de la Russie augmentera progressivement jusqu’en 2027, selon le programme énergétique national, en dépit d’un recul de 6 % enregistré sur les huit premiers mois de 2024.
en_11403102048540

QatarEnergy scelle un accord majeur d’exportation d’hélium avec l’allemand Messer

QatarEnergy a signé un contrat à long terme avec Messer pour fournir 100 millions de pieds cubes d’hélium par an, renforçant la position de Doha comme acteur clé de ce marché stratégique.

KKR renforce sa présence au Moyen-Orient avec une prise de participation dans les gazoducs d’ADNOC

Le fonds américain KKR a acquis une participation minoritaire dans les actifs de gazoducs de l’opérateur pétrolier émirien ADNOC, poursuivant sa stratégie d’expansion dans les infrastructures énergétiques au Moyen-Orient.

Exxon demande des garanties sécuritaires pour son projet gazier au Mozambique

Exxon sollicite l’appui direct du gouvernement mozambicain pour sécuriser son projet Rovuma LNG, alors que les violences islamistes freinent toujours les investissements dans le nord du pays.
en_1140300935540

Chevron investit 690 millions $ pour relancer le gaz offshore en Guinée équatoriale

Chevron a signé un accord de 690 millions $ avec la Guinée équatoriale pour développer le gaz du champ Aseng, dans un contexte de baisse prolongée de la production pétrolière nationale et de recherche de nouveaux relais économiques.

TotalEnergies reporte à 2029 la relance du projet gazier Mozambique LNG

TotalEnergies a fixé à 2029 la reprise de son projet Mozambique LNG, gelé depuis 2021, retardant l'exploitation d’un investissement stratégique de plus de 20 milliards $ dans le gaz naturel liquéfié.

Une société dédiée relance le projet du gazoduc Nigeria-Maroc de $25bn

La mise en place d’une entité spécifique marque une nouvelle phase pour le gazoduc Nigeria-Maroc, dont les appels d’offres et la décision finale d’investissement sont attendus d’ici fin 2025.
en_1140300954540

L’Asie pourrait absorber plus de GNL russe après l’embargo européen de 2027

L’interdiction européenne sur le gaz naturel liquéfié russe à partir de 2027 pousse les producteurs sibériens à réorienter leurs flux vers l’Asie, malgré des contraintes logistiques et réglementaires.

Caturus Energy déploie la foreuse terrestre la plus puissante des États-Unis avec Nabors

Caturus Energy a signé un contrat pluriannuel avec Nabors Industries pour déployer une foreuse terrestre de nouvelle génération, visant à soutenir l’expansion de sa production gazière dans les formations Eagle Ford et Austin Chalk au Texas.

ICE lance deux nouveaux points de négoce de gaz naturel avec Trinity au Texas

Trinity Gas Storage s'associe à Intercontinental Exchange pour ouvrir deux nouveaux points de négoce sur son site de Bethel, renforçant l’attrait stratégique de l’Est du Texas pour le marché gazier américain.
en_1140280934540

L’Égypte investit dans le gaz domestique malgré la hausse des importations de GNL

Le gouvernement égyptien accélère le déploiement de son réseau gazier et la conversion de véhicules au GNC, en renforçant les infrastructures malgré un recul de la production nationale.

La Pologne atteint 100 % de remplissage gazier, devançant les normes européennes

Varsovie a porté ses capacités de stockage de gaz naturel à leur maximum autorisé, établissant le taux le plus élevé de l’Union européenne, alors que les discussions réglementaires sur la sécurité énergétique s’intensifient à Bruxelles.