Les législateurs républicains des États-Unis appellent l’administration Biden à imposer rapidement des sanctions sévères au Venezuela. Cette demande fait suite à la revendication contestée du président Nicolás Maduro d’avoir remporté les élections présidentielles du 28 juillet. Dans une lettre datée du 29 juillet, les représentants Mario Diaz-Balart, Maria Elvira Salazar et Carlos Gimenez, tous de Floride, exhortent le président Biden à soutenir le peuple vénézuélien en imposant des sanctions rigoureuses au régime de Maduro, ainsi qu’aux individus qui seraient responsables d’avoir contourné la volonté du peuple vénézuélien durant la campagne 2023-2024.
Ils critiquent l’allègement des sanctions par l’administration Biden dans les secteurs de l’or et du pétrole, estimant qu’il n’a pas motivé le président Maduro à respecter un accord pour des élections libres. « Les négociations ont permis au régime de Maduro de gagner du temps précieux et ont trompé beaucoup de gens en leur faisant croire que les élections seraient équitables », indiquent-ils dans leur lettre.
Critiques de la Stratégie Actuelle
Le sénateur Rick Scott, également républicain de Floride, a également critiqué l’administration Biden pour avoir, selon lui, renforcé le pouvoir de Maduro en lui accordant un allègement des sanctions en échange d’une promesse d’élections équitables. Scott demande à l’administration de reconnaître le candidat de l’opposition, Edmundo González, comme président élu. Il a déclaré dans une lettre distincte que l’accord avec Maduro était un échec et a appelé à une réimposition immédiate des sanctions.
Nicolás Maduro affirme avoir remporté l’élection avec 51,2 % des voix, mais n’a fourni aucune preuve pour soutenir ce résultat. La campagne de l’opposition, quant à elle, prétend avoir recueilli suffisamment de feuilles de décompte pour prouver que González a gagné.
Impact sur le Secteur Énergétique
Les répercussions de cette crise politique se font déjà sentir dans le secteur énergétique vénézuélien. Des pénuries d’essence commencent à se manifester à Caracas et dans d’autres grandes villes du pays, affectées par les manifestations qui ont suivi l’élection contestée. Selon des sources, certaines stations-services de Caracas n’avaient plus de carburant à vendre dès le 30 juillet. Celles disposant encore de stocks voyaient des files d’attente de conducteurs désireux de faire le plein.
Un responsable de PDVSA, la compagnie pétrolière nationale, a déclaré que l’approvisionnement des stations-services par les centres de distribution avait été perturbé par les manifestations, entraînant une suspension temporaire de l’approvisionnement dans certaines zones pour des raisons de sécurité. Cependant, les opérations pétrolières et de raffinage n’ont pas été affectées par l’élection ou les manifestations. PDVSA a néanmoins suspendu les travaux dans ses bureaux administratifs à travers le pays du 27 juillet au 1er août.
Réactions et Conséquences Internationales
Le ministre de la Défense du Venezuela, Vladimir Padrino, a soutenu la proclamation de Nicolás Maduro comme président élu pour un troisième mandat. Les manifestations contre la proclamation de Maduro ont commencé à Caracas aux premières heures du 29 juillet et se sont propagées dans tout le pays.
Selon le ministre de la Défense, 48 militaires et policiers ont été blessés, et un sergent de la Garde nationale est décédé par arme à feu dans l’État d’Aragua. Six personnes ont perdu la vie et 132 ont été blessées lors des manifestations au 29 juillet, selon l’organisation non-gouvernementale Foro Penal.
Certains pays et organisations internationales appellent à un comptage transparent des voix pour clarifier les résultats de l’élection présidentielle et dissiper les doutes sur le véritable vainqueur.