Les stocks de pétrole brut aux États-Unis ont diminué de manière inattendue au cours de la semaine close le 24 octobre, enregistrant une baisse de 6,9 millions de barils, selon les données publiées par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (Energy Information Administration, EIA). Cette évolution s’est produite malgré les prévisions d’une hausse de 1,2 million de barils selon un consensus établi par l’agence Bloomberg.
La contraction porte les réserves commerciales à 416 millions de barils, en excluant les stocks stratégiques. Il s’agit de la deuxième semaine consécutive de baisse. La réduction s’explique principalement par la chute brutale des importations, en recul de 14 % par rapport à la semaine précédente, atteignant ainsi leur plus bas niveau depuis février 2021.
Un repli des importations compensé partiellement par les exportations
Les exportations ont progressé de 4 % durant la même période, limitant en partie l’impact de la baisse des flux entrants. Le solde net des échanges affiche un recul de plus d’un million de barils par jour. La production intérieure, quant à elle, reste stable à 13,64 millions de barils par jour, tandis que les raffineries ont maintenu leur cadence réduite à 88,6 % de leurs capacités, en raison des opérations saisonnières de maintenance.
L’ajustement statistique opéré par l’EIA contribue également à cette diminution des stocks. L’agence a soustrait environ 481 000 barils par jour des volumes estimés précédemment, une correction méthodologique indépendante de l’activité réelle de la semaine analysée.
Une demande intérieure en progression continue
La demande implicite, mesurée par les produits livrés sur le marché américain, a continué de croître pour atteindre plus de 21 millions de barils par jour. Ce niveau, bien que supérieur à la moyenne annuelle, ne s’est pas traduit par une réaction marquée sur les marchés pétroliers.
À 15H10 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre progressait de 1,16 % à $65,15, tandis que le West Texas Intermediate (WTI), pour la même échéance, gagnait 1,10 % à $60,81.