Les importateurs asiatiques de gaz s’inquiètent. Ils craignent une nouvelle hausse du prix de gaz cet hiver. Ainsi, nombreux sont ceux qui décident de tester le marché.
Jeff Moore, directeur de LNG Analytics Asia chez S&P Global Commodity Insights, déclare:
« Nous avons entendu parler de nombreux utilisateurs finaux qui testent le marché avant l’hiver cette année, car il y a certainement un sentiment que les prix pourraient aller encore plus haut, poussés par un marché de plus en plus serré dans l’Atlantique. »
Par ailleurs, il explique que certains importateurs asiatiques devront aller chercher du gaz en dehors de l’Asie. Ainsi, cela déboucherait sur une hausse conséquente des coûts.
Les importateurs asiatiques craignent une hausse des prix
Les circonstances actuelles semblent préoccuper les principaux importateurs asiatiques. Tous prévoient la possibilité d’une forte hausse des prix. D’autant plus que la concurrence avec les acheteurs européens concernant le GNL est rude.
Ainsi, la Corée du Sud et le Japon se démènent pour trouver des cargaisons supplémentaires en préparation de l’hiver. Les deux pays souhaitent se préparer à une éventuelle vague de froid. De son côté, la Chine semble plutôt calme sur le marché asiatique du gaz.
De fait, la Chine a conclu de nombreux accords plus tôt dans l’année. Ainsi, elle semble avoir assuré son approvisionnement en gaz. Par ailleurs, la flambée des prix du gaz bloque certains importateurs chinois. De plus, la demande industrielle et manufacturière est relativement basse.
Ce n’est pas le cas des importateurs japonais. Le pays redoute une pénurie cet hiver. En ce sens, la société JERA déclare chercher entre 10 et 20 cargaisons pour la période allant de novembre 2022 à mars 2024. Le pays prévoit également d’exploiter neuf réacteurs nucléaires avant l’hiver. Cela permettrait de s’affranchir de 2% d’utilisation de GNL.
En ce qui concerne la Corée du Sud, la société Kogas a acheté quelques cargaisons ce mois-ci. En outre, tout comme le Japon, le pays semble se tourner vers le nucléaire afin d’assurer sa sécurité énergétique.
L’Inde a dû procéder à des rationnements des approvisionnements en GNL. Le Bangladesh et le Pakistan ont mis en place des mesures d’austérité. Le déploiement de ces dispositions vise à réduire la consommation d’énergie.
Ces phénomènes mettent en évidence les diverses stratégies des pays qui se retrouvent face à un risque de pénurie. De fait, le resserrement de l’offre de GNL oblige les importateurs asiatiques à se tourner vers d’autres sources d’énergie.