Les compagnies pétrolières et gazières se préparent à une année 2026 marquée par des pressions budgétaires accrues, selon une étude stratégique récente. Les niveaux d’investissement devraient reculer alors que les entreprises privilégient la robustesse financière à long terme. Les taux de réinvestissement attendus s’établiront en moyenne à 50 %, permettant un retour de 45 % du flux de trésorerie d’exploitation aux actionnaires, même dans un scénario où le Brent se maintient sous la barre des $60 par baril.
Rééquilibrage stratégique en faveur de la stabilité
Les entreprises adoptent des critères d’investissement stricts pour naviguer dans un contexte de volatilité persistante. Celles dont l’endettement dépasse 35 % axeront leurs efforts sur le désendettement, afin de renforcer leur capacité à faire face aux chocs de prix. À l’inverse, les sociétés présentant des taux de réinvestissement supérieurs à 80 % chercheront à équilibrer leurs dépenses nettes via des cessions d’actifs, améliorant ainsi la qualité de leurs portefeuilles.
La pression des actionnaires pour des résultats à court terme conduit à une réduction de l’exposition aux projets peu rentables. Les compagnies devront arbitrer entre le besoin d’étendre leurs réserves d’hydrocarbures et les impératifs de rentabilité immédiate.
Baisse des dépenses dans les énergies à faible intensité carbone
L’étude révèle un recul des engagements dans les projets bas carbone. Les principales compagnies européennes plafonneront ces dépenses à 30 % de leurs budgets, tandis que la majorité des grands groupes internationaux et des compagnies nationales limiteront leur part à 10-20 %. Cette réaffectation des capitaux se traduira par une priorité renouvelée pour l’exploration et le développement en amont.
Face à un environnement de prix instable, les entreprises intègreront davantage de flexibilité dans leurs plans d’investissement. Les programmes de rachats d’actions seront ajustés, voire suspendus si le baril descend sous les $50, alors que les dividendes de base seront préservés en priorité.
Optimisation structurelle et nouvelles dynamiques de portefeuille
Les réductions structurelles de coûts constitueront un levier central d’amélioration des marges. Cela inclura la simplification organisationnelle, la réduction des effectifs et l’intégration de technologies d’intelligence artificielle pour accroître l’efficacité. Les entreprises renforceront également leur approche sélective dans le développement d’actifs.
Les prochaines grandes tendances d’investissement mettront l’accent sur la reconstitution des portefeuilles exploratoires, les acquisitions opportunistes, ainsi que l’intégration verticale pour générer de la valeur additionnelle. La montée en puissance des partenariats entre compagnies nationales et internationales autour des ressources découvertes laisse entrevoir une évolution des stratégies de croissance.