Les frappes russes menacent la coopération gazière entre l’Azerbaïdjan et l’Ukraine

Des infrastructures énergétiques azerbaïdjanaises visées en Ukraine remettent en question la sécurité des flux gaziers entre Baku et Kyiv, alors qu’un nouvel accord de livraison vient à peine d’être signé.

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La sécurité des livraisons de gaz azerbaïdjanais à l’Ukraine est de nouveau au centre des préoccupations, après plusieurs frappes attribuées à la Russie sur des infrastructures liées au transit énergétique. L’accord signé fin juillet 2025 entre SOCAR Energy Ukraine, filiale de la compagnie pétrolière d’État d’Azerbaïdjan (SOCAR), et le groupe ukrainien Naftogaz pourrait être mis à l’épreuve si ces attaques se poursuivent.

Dans la nuit du 7 au 8 août, une frappe a visé un dépôt pétrolier opéré par SOCAR et une station de compression utilisée pour importer du gaz naturel liquéfié (GNL) dans la région d’Odessa. Ces infrastructures sont directement impliquées dans la logistique énergétique assurant le passage du gaz azéri vers le territoire ukrainien via le corridor Transbalkan, reliant l’Azerbaïdjan à l’Europe centrale par la Bulgarie et la Roumanie.

Accord inédit sur le gaz azéri via le Transbalkan

Le 28 juillet 2025, Naftogaz a conclu un premier contrat d’importation de gaz avec SOCAR Energy Ukraine, marquant le début d’un flux énergétique inédit entre les deux pays. Cette livraison, qualifiée de test par les deux parties, symbolise un effort stratégique de diversification des sources d’approvisionnement en gaz naturel pour Kyiv, alors que la dépendance vis-à-vis du gaz russe a cessé depuis 2015.

Les quantités livrées restent limitées à ce stade, mais le gouvernement ukrainien a souligné l’importance géopolitique de cette ouverture. Le ministère de l’Énergie d’Ukraine a indiqué que l’accord découle directement des efforts diplomatiques menés au début du mois par la ministre Svitlana Hrynchuk lors de sa visite à Baku. Il s’agit, selon ses services, d’une coopération appelée à se renforcer à l’approche de la saison hivernale.

Risques accrus sur les infrastructures de transit

L’intensification des frappes russes sur des cibles énergétiques azerbaïdjanaises situées en Ukraine fait peser un risque direct sur la viabilité de ce corridor gazier. Fin juin, la station de distribution d’Orlivka, point stratégique du gazoduc Transbalkan, avait déjà été endommagée. Ces événements soulèvent des interrogations sur la continuité des opérations logistiques et la protection des investissements énergétiques dans la région.

La montée des tensions a été matérialisée par un appel téléphonique le 10 août entre les présidents Ilham Aliyev et Volodymyr Zelenskyy, au cours duquel les deux dirigeants ont exprimé leur opposition aux frappes ciblant les flux énergétiques. Malgré ces attaques, les deux chefs d’État ont affirmé leur intention de maintenir la coopération dans le secteur gazier.

Conséquences géopolitiques et réaction de Baku

Dans ce contexte, le média proche du gouvernement Caliber.Az a rapporté que Baku pourrait envisager de lever son embargo sur les livraisons d’armes à Kyiv si les frappes russes contre ses infrastructures énergétiques persistent. Bien que cette information n’ait pas été officiellement confirmée par les autorités azerbaïdjanaises, elle traduit une détérioration progressive des relations avec Moscou.

Ce possible changement de posture s’inscrit dans un cadre plus large de réorientation diplomatique. Le retrait des forces russes du Haut-Karabakh en 2024, les accusations azerbaïdjanaises à l’encontre de la Russie à propos d’un incident aérien en décembre de la même année, ou encore la dénonciation de cyberattaques début 2025 ont contribué à affaiblir les liens bilatéraux.

Une recomposition des flux énergétiques régionaux

Le positionnement énergétique de l’Azerbaïdjan, historiquement tourné vers la Russie, semble aujourd’hui évoluer dans un contexte de redéfinition des alliances et des routes de transit. L’accord gazier avec l’Ukraine, bien que limité en volume, représente une avancée symbolique vers l’intégration du gaz azéri dans les marchés d’Europe de l’Est hors dépendance russe.

L’absence de réaction militaire de Moscou aux récentes décisions de Baku et la diversification des routes d’exportation, notamment par la mer Noire ou les infrastructures européennes, montrent une volonté croissante de sécuriser l’indépendance énergétique dans un environnement géopolitique instable. Le maintien ou l’interruption de ces flux dépendra largement de l’évolution du conflit et de la protection effective des infrastructures sur le territoire ukrainien.

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