Les Européens s’accordent pour plafonner le prix de gros du gaz

Les Etats membres de l’UE ont approuvé, après un mois d’âpres négociations, un mécanisme temporaire pour plafonner les prix de gros du gaz.

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90$/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90$/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 $/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99$/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 $/mois à partir de la 2ᵉ année.

Les Etats membres de l’UE ont approuvé, après un mois d’âpres négociations, un mécanisme temporaire pour plafonner les prix de gros du gaz, un accord qui permet de débloquer d’autres mesures d’urgence pour réaliser des achats groupés de gaz et doper les énergies renouvelables.

Ce dispositif, adopté par les ministres européens de l’Energie, vise à bloquer les transactions sur les marchés de gros au-delà d’un certain seuil, et empêcher ainsi toute envolée des cours qui se répercuterait sur entreprises et consommateurs.

L’objectif n’est pas de diminuer structurellement les prix mais “plutôt de fonctionner comme l’airbag d’une voiture, de nous protéger en cas d’accident”, d’envolée exceptionnelle des cours, a insisté la ministre belge Tinne Van der Straeten.

Assorti de strictes conditions, le dispositif, qui entrera en vigueur le 15 février pour un an, est “réaliste et efficace”, a estimé le ministre tchèque Jozef Sikela, dont le pays exerce la présidence tournante de l’UE.

Le mécanisme s’enclenchera automatiquement dès que le prix du contrat mensuel (pour livraison le mois suivant) atteindra 180 euros/mégawatt-heure pendant trois jours consécutifs sur la plateforme électronique néerlandaise TTF, “Bourse du gaz” dont les cours servent de référence à la majorité des transactions de gros en Europe.

Autre condition pour l’activation: un prix supérieur d’au moins 35 euros au prix international du gaz naturel liquéfié (GNL).

Pas une solution miracle

Une fois le mécanisme enclenché, l’opérateur du TTF (le néerlandais GTS) devra bloquer les transactions au-dessus d’un certain seuil pour les contrats à terme à un mois, trois mois et un an.

Ils ne pourront plus s’échanger au-delà d’un “plafond dynamique”, correspondant au prix international de référence du GNL (calculé sur un panier de cours) additionné de 35 euros.

Ce plafond variable doit permettre d’éviter que les fournisseurs de gaz ne délaissent l’Europe au profit de clients asiatiques payant des prix plus attractifs.

Outre le TTF, le mécanisme devrait s’imposer après mars aux opérateurs d’autres plateformes d’échanges européennes, mais pas aux transactions réalisées de gré-à-gré (hors marchés régulés).

Le plafonnement, enclenché par défaut pour vingt jours, sera automatiquement désactivé dès lors que le prix du contrat mensuel sur le TTF descendra sous 180 euros, ou si l’UE déclare l’état d’urgence pour l’approvisionnement de l’UE. Et le mécanisme entier pourra être suspendu en cas de “risques pour l’offre de gaz, la stabilité financière ou les flux de gaz intra-UE”.

L’accord “prévoit des garde-fous pour préserver notre sécurité d’approvisionnement en gaz et la stabilité financière”, a expliqué la ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.

Paris s’alarmait notamment de voir grimper les appels de marge, montants que les acheteurs doivent bloquer pour garantir leurs transactions, au risque de n’avoir plus de liquidités.

“Vu les garde-fous, difficile de dire l’impact réel. Ce n’est pas une solution miracle: les Européens devraient se concentrer sur la réduction de leur demande et les renouvelables”, a observé Simone Tagliapietra, expert de l’institut Bruegel.

Le contrat mensuel sur le TTF s’échangeait lundi autour de 110 euros/MWh, après s’être brièvement envolé à quelque 300 euros en août.

La Norvège, grand fournisseur de l’UE, a rappelé “l’importance de choisir des mesures respectueuses du marché”.

Sur fond d’effondrement des achats européens de gaz russe, Moscou a lui condamné une décision “inacceptable”.

Achats groupés

La Commission avait initialement proposé de plafonner certains contrats gaziers lorsqu’ils dépassaient 275 euros/MWh pendant deux semaines consécutives – des facteurs jamais réunis, même lors de l’envolée en août dernier.

Plusieurs Etats (Espagne, Pologne, Grèce, Italie…) avaient réclamé l’assouplissement des conditions d’activation. Au contraire, rétifs à toute intervention, d’autres Etats (Allemagne, Pays-Bas…) exigeaient des “garde-fous” drastiques pour éviter de menacer les approvisionnements.

Longtemps réticent, Berlin a finalement approuvé le compromis: “Nous disposons de suffisamment d’instruments pour utiliser ce mécanisme de manière intelligente et ciblée”, a jugé le ministre allemand Robert Habeck.

L’accord trouvé permet d’entériner deux autres textes d’urgence, déjà approuvés par les Etats mais dont l’adoption formelle restait suspendue à une décision sur le plafonnement du prix du gaz.

Le premier prévoit des achats groupés de gaz, auxquels pourront volontairement participer des consortiums d’entreprises afin d’obtenir ensemble de meilleurs prix, ainsi qu’un mécanisme de solidarité assurant automatiquement l’approvisionnement énergétique des pays menacés de pénuries.

Le second simplifie pour un an les procédures d’autorisations d’installation pour les énergies renouvelables (notamment solaire et pompes à chaleur).

Une réforme structurelle du marché européen de l’électricité, visant à le découpler des prix du gaz, sera par ailleurs proposée début 2023 par la Commission.

Talen Energy mobilise $1.2bn pour financer deux centrales au gaz aux États-Unis

Talen Energy sécurise un financement à terme de $1.2bn et augmente deux facilités de crédit pour appuyer l’acquisition de deux centrales électriques au gaz naturel d’une capacité combinée de 2 881 MW.

Tenaz Energy acquiert des actifs gaziers stratégiques en mer du Nord pour $339mn

Tenaz Energy finalise l’achat de participations dans le projet GEMS entre les eaux néerlandaises et allemandes, visant une montée en puissance de la production à 7 000 boe/j dès 2026.

Sembcorp sécurise un nouveau contrat de 10 ans pour sa centrale de Salalah

Sembcorp Salalah Power & Water Company a obtenu un nouvel accord d’achat d’électricité et d’eau d’une durée de 10 ans auprès de Nama Power and Water Procurement Company, garantissant la continuité des opérations jusqu’en 2037.
en_114061054540

Eni relance le forage offshore en Libye après cinq ans de suspension

Eni North Africa redémarre les opérations de forage sur le puits C1-16/4 au large de la Libye, suspendues depuis 2020, avec l’objectif de finaliser l’exploration dans une zone proche du champ gazier de Bahr Es Salam.

GOIL engage $50mn pour accroître ses capacités de stockage de GPL au Ghana

GOIL investit $50mn dans l’extension de ses capacités de stockage de GPL pour répondre à une hausse soutenue de la demande et améliorer la sécurité d’approvisionnement nationale.

QatarEnergy prend 27 % du bloc gazier offshore North Cleopatra en Égypte

QatarEnergy poursuit son expansion internationale en acquérant 27 % du bloc offshore North Cleopatra auprès de Shell, dans un contexte de relance stratégique de l'exploration gazière par l'Égypte en Méditerranée orientale.
en_114061031540

Wood Mackenzie : le Royaume-Uni peut doubler ses réserves en mer du Nord sans dépasser les limites climatiques

Une analyse de Wood Mackenzie indique que l'expansion de la production de gaz et de pétrole britannique réduirait les coûts et les émissions tout en respectant les objectifs climatiques internationaux.

Un Ukrainien suspecté dans le sabotage de Nord Stream visé par une extradition

La justice polonaise doit statuer dans les 40 jours sur l’extradition vers l’Allemagne d’un Ukrainien accusé d’avoir participé au sabotage des gazoducs Nord Stream en mer Baltique en 2022.

Shizuoka Gas boucle un appel d’offres pour un contrat GNL de sept ans dès 2027

La société japonaise a clos une première phase d’appel d’offres pour cinq cargaisons annuelles de gaz naturel liquéfié sur sept ans à partir d’avril 2027, dans un contexte de renouvellement contractuel progressif.
en_114051079540

Baker Hughes fournira les équipements clés de liquéfaction pour Port Arthur LNG Phase 2

Baker Hughes a obtenu un contrat de Bechtel pour fournir des turbines à gaz et compresseurs destinés à la deuxième phase du projet d’exportation de GNL de Sempra Infrastructure au Texas.

Targa investit $1.6bn dans un pipeline NGL entre le Permien et Mont Belvieu

Targa Resources va construire un pipeline de 500 000 barils par jour dans le bassin permien pour relier ses actifs à Mont Belvieu, renforçant son réseau logistique avec une mise en service prévue au troisième trimestre 2027.

J&F Investimentos vise la centrale thermique d’EDF dans un marché brésilien en pleine consolidation

La holding brésilienne J&F Investimentos discute du rachat de la centrale thermique Norte Fluminense d’EDF, valorisée jusqu’à 2 milliards de BRL ($374 millions), dans un contexte record de fusions-acquisitions dans l’énergie au Brésil.
en_114051059540

Chevron met en vente des actifs de pipelines au Colorado pour plus de $2 milliards

Chevron a engagé Bank of America pour organiser la vente d’infrastructures de transport dans le bassin de Denver-Julesburg, avec un objectif de valorisation supérieur à $2 milliards selon des sources proches du dossier.

La Hongrie sécurise un contrat de GNL sur 10 ans avec Engie jusqu’en 2038

La Hongrie a conclu un accord de dix ans avec Engie pour l'importation annuelle de 400 mn de m³ de gaz naturel liquéfié à partir de 2028, renforçant sa stratégie de diversification énergétique malgré sa dépendance persistante au gaz russe.

Un Ukrainien suspecté dans le sabotage de Nord Stream détenu en Pologne

Recherché par l'Allemagne pour son rôle présumé dans le sabotage des gazoducs Nord Stream en 2022, un Ukrainien a été arrêté en Pologne, où il a été placé en détention provisoire dans l'attente d'une éventuelle extradition.
en_114051065540

La Russie frappe 95 cibles et endommage gravement les sites gaziers ukrainiens

Une offensive nocturne d'une intensité inédite a visé des infrastructures de gaz en Ukraine, endommageant plusieurs installations clés dans les régions de Kharkiv et Poltava, selon les autorités ukrainiennes.

Fluxys déclare un cas de force majeure à Dunkerque, impactant les livraisons de GNL

Le terminal méthanier de Dunkerque, deuxième plus grand d'Europe continentale, voit sa capacité réduite à cause d’une grève nationale qui perturbe l’ensemble des infrastructures françaises de GNL.

La Russie vise 56 mn de tonnes de GNL par an d’ici 2027 malgré le repli de 2024

La production de gaz naturel liquéfié de la Russie augmentera progressivement jusqu’en 2027, selon le programme énergétique national, en dépit d’un recul de 6 % enregistré sur les huit premiers mois de 2024.
en_11403102048540

QatarEnergy scelle un accord majeur d’exportation d’hélium avec l’allemand Messer

QatarEnergy a signé un contrat à long terme avec Messer pour fournir 100 millions de pieds cubes d’hélium par an, renforçant la position de Doha comme acteur clé de ce marché stratégique.

KKR renforce sa présence au Moyen-Orient avec une prise de participation dans les gazoducs d’ADNOC

Le fonds américain KKR a acquis une participation minoritaire dans les actifs de gazoducs de l’opérateur pétrolier émirien ADNOC, poursuivant sa stratégie d’expansion dans les infrastructures énergétiques au Moyen-Orient.