Washington réinstaure des sanctions punitives contre le Venezuela suite à l’échec des négociations démocratiques envisagées à La Barbade en octobre dernier. Malgré un accord prévoyant des élections présidentielles surveillées internationalement le 28 juillet, l’exclusion de Maria Corina Machado et de sa remplaçante Corina Yoris par le régime Maduro a exacerbé les tensions. Matthew Miller, porte-parole du département d’État américain, critique ouvertement les entraves à l’inscription de candidats de l’opposition, et les actes d’intimidation et de détention pratiqués par le régime.
Réponse vénézuélienne aux sanctions
En dépit des sanctions américaines, Pedro Tellechea, ministre vénézuélien du Pétrole et président de Petroleos de Venezuela (PDVSA), assure que l’économie vénézuélienne reste stable et que les sanctions n’ont aucun effet significatif. Il proclame la continuité du développement et de la progression du secteur pétrolier national malgré le contexte international.
Cadre légal et implications des sanctions
La licence générale dite « GL44, » qui permettait les transactions avec le secteur pétrolier et gazier vénézuélien pour six mois, expirera sans renouvellement. Les entreprises américaines et internationales engagées dans ce secteur ont jusqu’au 31 mai pour se conformer aux nouvelles directives de sanctions, indiquant une transition stricte vers l’application des mesures punitives.
Contexte électoral et international
La réaction de Maria Machado, qui a parlé à l’AFP, illustre la frustration de l’opposition qui voit dans ces sanctions un moyen de pression nécessaire pour encourager des élections libres et équitables. Parallèlement, des missions d’observation internationale, incluant des délégués de l’Union européenne, du Centre Carter, et un panel d’experts des Nations unies, sont programmées pour surveiller le scrutin du 28 juillet, soulignant l’importance de la validation internationale du processus électoral.
Le président Nicolas Maduro, qui brigue un troisième mandat, et son gouvernement restent défiants face aux pressions internationales, illustrées par la réimposition de sanctions similaires contre la compagnie publique Minerven qui exploite des mines d’or. Cette stratégie américaine de sanctions, initiée depuis 2019, vise à contrer les politiques de Maduro post-élections de 2018 jugées contestées.