Le Liban va recevoir du gaz naturel égyptien via la Jordanie et la Syrie afin de remédier à la crise énergétique. Les États-Unis sont prêts à accorder des exemptions de sanctions à la Syrie pour que le plan se réalise.
Le Liban va recevoir du gaz égyptien
Le Liban va donc recevoir du gaz en provenance d’Égypte en passant par la Syrie et la Jordanie. Cette opération vise à remédier aux pénuries d’énergie et d’électricité auxquelles fait face le pays. Sa réalisation est urgente, puisque la compagnie d’électricité publique libanaise ne peut subvenir seule à la demande.
« Nous avons établi une feuille de route avec les ministres afin que, dans les semaines à venir, nous puissions nous assurer que tout est prêt pour que nous puissions, après cet examen, commencer à pomper du gaz dès que possible », a déclaré le ministre égyptien du pétrole, Tarek El Molla.
Le Liban espère ainsi obtenir suffisamment de gaz pour générer 450 MW d’électricité. Le ministre de l’Énergie libanais assure travailler avec la Banque mondiale pour assurer le financement.
Générer, au moins, 450 MW d’électricité
Les quatre gouvernements (Liban, Égypte, Syrie et Jordanie) ont donc approuvé le plan. Mais pour le mener à bien, il faudra toutefois réparer les zones syriennes de transit endommagées par la guerre. Le ministre du pétrole syrien ayant assuré que le pays fera tout son possible pour que ce projet aboutisse.
En outre, les États-Unis, qui soutiennent ce projet, vont devoir accorder des exemptions de sanctions à la Syrie pour qu’il se réalise. Ainsi, lors d’une visite récente à Beyrouth, le sénateur américain Chris Van Hollen a déclaré à Reuters que des solutions étaient envisagées.
Le Hezbollah s’en mêle
En parallèle, face à la crise, le Hezbollah a annoncé qu’il faisait venir du fioul d’Iran pour remédier à la pénurie de pétrole. Une décision confortée par le choix du gouvernement libanais mi-août 2021 de modifier les taux de change utilisés pour le fioul. Ayant pour conséquence un possible doublement du prix du fioul à la pompe.
Également, en juillet 2021, le Liban et l’Irak ont convenu de la vente d’un million de tonnes de fioul lourd par an en échange de « biens et de services ». Cela permet ainsi au Liban de répondre à minima à la demande nationale, malgré son manque de moyens financiers. Le ministre de l’Énergie libanais estime que cette cargaison couvrira un tiers des besoins libanais.