Aux États-Unis, la Maison Blanche demande un crédit de $500 millions afin de moderniser la réserve stratégique de pétrole (SPR).
Un actif stratégique
Aux États-Unis, si le Congrès approuve la demande de crédit, les déficits engendrés par les prélèvements successifs s’atténueraient. En effet, la réserve de brut joue un rôle essentiel dans les efforts de Joe Biden pour approvisionner ses partenaires. En outre, le mois de novembre détient le record du plus grand prélèvement jamais réalisé sur le SPR.
Afin de faire baisser les prix du pétrole, le président américain libérait 180 millions de barils depuis avril. De plus, il n’exclut pas d’effectuer de nouveaux prélèvements de pétrole. Toutefois, des critiques s’élèvent aux États-Unis.
Frank Macchiarola, vice-président senior de la politique, de l’économie et des affaires réglementaires à l’American Petroleum Institute, déclare:
« Le SPR a été créé pour atténuer l’impact de graves perturbations de l’approvisionnement, et l’épuisement de cet actif stratégique à des niveaux historiquement bas risque de laisser le pays non préparé à répondre à une véritable urgence d’approvisionnement. »
Joe Biden souhaite libérer d’avantage de brut alors que les réserves sont à leur plus bas niveau depuis les années 80. Toutefois, l’administration américaine étudie les options permettant de stabiliser les marchés pétroliers mondiaux.
Les demandes de financement
Cette première demande, adressée au Congrès, cible une modernisation des quatre sites du SPR. Comme le souligne la Maison Blanche, elle permettrait de « maintenir les niveaux de préparation opérationnelle et d’atténuer les déficits prévus. » La guerre en Ukraine mais aussi la pandémie de COVID-19 causaient de réelles pertes.
Le Congrès des États-Unis a jusqu’au 16 décembre pour parvenir à un accord sur le financement pour l’année fiscale. La Maison Blanche, dans la lettre du 15 novembre demandait un supplément d’urgence pour l’assistance à l’Ukraine. Par ailleurs, la lettre précise qu’une autre demande concerne le financement des mesures liées aux catastrophes naturelles.
En outre, Washinghton demande €1,1 milliard de réparations pour le secteur énergétique ukrainien. Il servira, de plus, à augmenter les importations d’électricité moldaves en provenance des pays voisins. Enfin, les États-Unis demandent un dernier montant de $50 millions pour faire face aux menaces de cybersécurité dans les Balkans.