Le département du Trésor des États-Unis a dévoilé un nouveau train de sanctions visant le secteur énergétique iranien. Ces mesures s’attaquent à un réseau international d’entreprises liées à l’armateur grec Antonios Margaritis, accusé d’avoir facilité le transport et la vente de pétrole iranien à l’étranger. Cette opération s’inscrit dans une stratégie américaine visant à restreindre les revenus pétroliers de l’Iran, perçus comme une source de financement pour ses programmes militaires.
Le communiqué officiel précise que Margaritis aurait mis à profit son expérience dans le transport maritime pour échapper aux régulations internationales. Le Trésor américain affirme que plusieurs navires opérés par des sociétés associées à l’entrepreneur grec ont contribué à acheminer du pétrole iranien vers des marchés étrangers, malgré les sanctions imposées.
Un dispositif logistique étendu sur plusieurs juridictions
Neuf sociétés implantées en Grèce, à Hong Kong, aux Îles Marshall et aux Émirats arabes unis figurent sur la liste des entités visées par les sanctions. Douze navires, dont plusieurs naviguant sous pavillons de complaisance, sont également concernés. Ce mode d’immatriculation, courant dans l’industrie maritime, complique l’identification des opérateurs réels et entrave l’application des sanctions internationales.
Parmi les sociétés désignées figure Changbai Glory Shipping Limited, enregistrée aux Îles Marshall. L’un de ses navires, battant pavillon libérien, a transporté plus de quatre millions de barils de pétrole iranien vers la Chine entre mars et août 2025, selon les données fournies par les autorités américaines.
Répercussions géopolitiques sur les flux pétroliers asiatiques
La Chine reste le principal importateur de pétrole iranien, malgré les restrictions imposées par les États-Unis. En ciblant les intermédiaires logistiques plutôt que les acheteurs finaux, Washington cherche à perturber les circuits de distribution sans déclencher de tensions commerciales directes avec Pékin.
Cette nouvelle vague de sanctions s’inscrit dans le prolongement d’un cessez-le-feu négocié en juin entre l’Iran et Israël, soutenu par les États-Unis. Bien que la stabilité régionale demeure fragile, les sanctions récentes montrent la volonté américaine de continuer à exercer une pression économique sur l’Iran en dehors du champ militaire.