Les États-Unis sanctionnent des proches de Maduro tout en préservant la diplomatie énergétique

Alors que Washington impose des sanctions contre des responsables vénézuéliens pour violations des droits humains, la préservation des licences pétrolières illustre l'équilibre délicat de sa diplomatie énergétique.

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Les États-Unis ont annoncé de nouvelles sanctions ciblant 21 hauts responsables vénézuéliens et proches du président Nicolás Maduro. Ces mesures, mises en œuvre par l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du Trésor américain, visent des figures clés de la répression politique, notamment au sein des forces armées, des services de renseignement et du gouvernement. Des restrictions de visa ont également été imposées à des individus accusés de compromettre la démocratie au Venezuela.

Le président américain, Joe Biden, a souligné que ces actions s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à responsabiliser les autorités vénézuéliennes pour leurs violations des droits humains et leur gouvernance antidémocratique. Les accusations de fraude électorale lors de la présidentielle du 28 juillet dernier, où l’opposition affirme qu’Edmundo González a remporté 67 % des votes, exacerbent les tensions internationales. Maduro, de son côté, revendique une victoire avec 51 % des suffrages sans en fournir de preuves concrètes, tandis que la répression des opposants continue de susciter l’indignation.

Les enjeux énergétiques dans la balance

Malgré ces sanctions, les licences accordées à des entreprises pétrolières telles que Chevron, Repsol, Eni et Maurel pour opérer au Venezuela n’ont pas été révoquées. Ces licences spécifiques, délivrées dans le cadre d’une politique de compromis énergétique, permettent aux États-Unis et à leurs partenaires européens de maintenir une présence stratégique dans le secteur pétrolier vénézuélien. En 2023, les sanctions énergétiques avaient été temporairement allégées après des promesses de Maduro d’organiser des élections libres en 2024, avant d’être en partie rétablies.

La production pétrolière du Venezuela a enregistré une baisse en octobre, avec une moyenne de 910 000 barils par jour, contre 943 000 en septembre, selon des données internes de PDVSA (Petróleos de Venezuela, S.A.). Ce déclin reflète les défis persistants du secteur pétrolier national, soumis à des sanctions et à une gestion inefficace, mais il souligne aussi la dépendance énergétique mondiale vis-à-vis du Venezuela.

Les perspectives de la diplomatie énergétique

Le maintien des licences pétrolières s’inscrit dans une stratégie américaine visant à équilibrer pression économique et influence diplomatique. Lors d’une audition au Congrès, des responsables américains ont insisté sur l’importance de préserver ces licences pour encourager des avancées démocratiques au Venezuela, tout en maintenant une stabilité énergétique cruciale pour les marchés mondiaux.

Cependant, cette approche divise. Certains membres du Congrès, comme Maria Salazar, ont vivement critiqué les entreprises opérant au Venezuela, accusées de financer indirectement le régime Maduro. D’autres, comme Marco Rubio, appellent à un retour aux sanctions strictes de l’ère Trump, estimant que des mesures plus sévères pourraient affaiblir davantage le régime de Caracas.

À l’international, cette posture diplomatique est perçue comme un signal adressé à d’autres régimes autoritaires : les sanctions économiques ne doivent pas compromettre les intérêts stratégiques en matière d’énergie. Le secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, a récemment réaffirmé le soutien des États-Unis à l’opposition vénézuélienne, tout en appelant à un transfert pacifique du pouvoir.

Alors que le Venezuela demeure un acteur clé dans le paysage énergétique mondial, les choix de Washington illustrent la complexité de concilier diplomatie énergétique et défense des droits humains. Le maintien des licences reflète une approche pragmatique, mais soulève des questions sur l’efficacité de la pression exercée sur le régime Maduro.

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