Les États-Unis sanctionnent des proches de Maduro tout en préservant la diplomatie énergétique

Alors que Washington impose des sanctions contre des responsables vénézuéliens pour violations des droits humains, la préservation des licences pétrolières illustre l'équilibre délicat de sa diplomatie énergétique.

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90€/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90€/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 €/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99€/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 €/mois à partir de la 2ᵉ année.

Les États-Unis ont annoncé de nouvelles sanctions ciblant 21 hauts responsables vénézuéliens et proches du président Nicolás Maduro. Ces mesures, mises en œuvre par l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du Trésor américain, visent des figures clés de la répression politique, notamment au sein des forces armées, des services de renseignement et du gouvernement. Des restrictions de visa ont également été imposées à des individus accusés de compromettre la démocratie au Venezuela.

Le président américain, Joe Biden, a souligné que ces actions s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à responsabiliser les autorités vénézuéliennes pour leurs violations des droits humains et leur gouvernance antidémocratique. Les accusations de fraude électorale lors de la présidentielle du 28 juillet dernier, où l’opposition affirme qu’Edmundo González a remporté 67 % des votes, exacerbent les tensions internationales. Maduro, de son côté, revendique une victoire avec 51 % des suffrages sans en fournir de preuves concrètes, tandis que la répression des opposants continue de susciter l’indignation.

Les enjeux énergétiques dans la balance

Malgré ces sanctions, les licences accordées à des entreprises pétrolières telles que Chevron, Repsol, Eni et Maurel pour opérer au Venezuela n’ont pas été révoquées. Ces licences spécifiques, délivrées dans le cadre d’une politique de compromis énergétique, permettent aux États-Unis et à leurs partenaires européens de maintenir une présence stratégique dans le secteur pétrolier vénézuélien. En 2023, les sanctions énergétiques avaient été temporairement allégées après des promesses de Maduro d’organiser des élections libres en 2024, avant d’être en partie rétablies.

La production pétrolière du Venezuela a enregistré une baisse en octobre, avec une moyenne de 910 000 barils par jour, contre 943 000 en septembre, selon des données internes de PDVSA (Petróleos de Venezuela, S.A.). Ce déclin reflète les défis persistants du secteur pétrolier national, soumis à des sanctions et à une gestion inefficace, mais il souligne aussi la dépendance énergétique mondiale vis-à-vis du Venezuela.

Les perspectives de la diplomatie énergétique

Le maintien des licences pétrolières s’inscrit dans une stratégie américaine visant à équilibrer pression économique et influence diplomatique. Lors d’une audition au Congrès, des responsables américains ont insisté sur l’importance de préserver ces licences pour encourager des avancées démocratiques au Venezuela, tout en maintenant une stabilité énergétique cruciale pour les marchés mondiaux.

Cependant, cette approche divise. Certains membres du Congrès, comme Maria Salazar, ont vivement critiqué les entreprises opérant au Venezuela, accusées de financer indirectement le régime Maduro. D’autres, comme Marco Rubio, appellent à un retour aux sanctions strictes de l’ère Trump, estimant que des mesures plus sévères pourraient affaiblir davantage le régime de Caracas.

À l’international, cette posture diplomatique est perçue comme un signal adressé à d’autres régimes autoritaires : les sanctions économiques ne doivent pas compromettre les intérêts stratégiques en matière d’énergie. Le secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, a récemment réaffirmé le soutien des États-Unis à l’opposition vénézuélienne, tout en appelant à un transfert pacifique du pouvoir.

Alors que le Venezuela demeure un acteur clé dans le paysage énergétique mondial, les choix de Washington illustrent la complexité de concilier diplomatie énergétique et défense des droits humains. Le maintien des licences reflète une approche pragmatique, mais soulève des questions sur l’efficacité de la pression exercée sur le régime Maduro.

L’Iran veut relancer sa production pétrolière face au risque de nouvelles sanctions

L’ayatollah Ali Khamenei appelle à moderniser l’industrie pétrolière et à élargir les débouchés commerciaux alors que Téhéran est confronté à la réactivation possible des sanctions de l’accord nucléaire de 2015.

Zelensky demande à la Slovaquie de cesser ses achats de pétrole russe via Droujba

Le président ukrainien a exigé l’arrêt des importations de brut russe par la Slovaquie, en proposant une alternative d’approvisionnement, dans un contexte marqué par la guerre et les tensions diplomatiques croissantes autour de l’oléoduc Droujba.

Brésil mise sur la Cop 28 pour structurer l’agenda diplomatique de la Cop 30

La présidence brésilienne de la Cop 30 veut s’appuyer sur les engagements de Dubaï pour mobiliser acteurs publics et privés malgré les blocages persistants dans les négociations internationales.
en_114030945540

Le Brésil demande son adhésion complète à l’Agence internationale de l’énergie

Brasília a officiellement entamé le processus d’adhésion à l’Agence internationale de l’énergie, renforçant ainsi son positionnement stratégique sur la scène énergétique mondiale après des années de coopération étroite avec l’organisation basée à Paris.

Poutine demande à la Slovaquie de bloquer les flux énergétiques vers l’Ukraine

En déplacement à Pékin, Vladimir Poutine a appelé la Slovaquie à suspendre ses livraisons d’énergie à l’Ukraine, en réponse aux frappes ukrainiennes sur les infrastructures énergétiques russes.

Moscou et Bratislava discutent du conflit ukrainien et de la coopération énergétique

Vladimir Poutine et Robert Fico se sont rencontrés en Chine pour aborder la guerre en Ukraine, la sécurité régionale et les relations énergétiques entre la Russie et la Slovaquie.
en_11402092051540

Fico rencontrera Poutine en Chine avant d’accueillir Zelensky en Slovaquie

Le Premier ministre slovaque Robert Fico prévoit une rencontre avec Vladimir Poutine à Pékin avant de recevoir Volodymyr Zelensky à Bratislava, marquant un tournant diplomatique dans ses relations avec Moscou et Kyiv.

Londres, Paris et Berlin activent des sanctions contre l’Iran, risquant de perturber le brut

Les trois puissances européennes déclenchent le mécanisme de sanctions onusiennes contre l’Iran, mettant sous pression les exportations pétrolières du pays au moment où Téhéran maintient une production élevée malgré les mesures occidentales.

Retour des inspecteurs de l’AIEA en Iran après un mois de rupture diplomatique

L’Iran autorise de nouveau l’Agence internationale de l’énergie atomique à inspecter ses sites nucléaires, après une suspension provoquée par un différend sur la responsabilité des frappes israéliennes.
en_11402808272540

L’Ukrainien arrêté en Italie refuse l’extradition pour sabotage de Nord Stream

Premier suspect lié aux explosions du gazoduc Nord Stream, un citoyen ukrainien contesté par Berlin s’oppose à son transfert judiciaire depuis l’Italie.

Des drones ukrainiens frappent des sites énergétiques russes et ravivent les tensions

Des drones ukrainiens ont visé une centrale nucléaire et un terminal pétrolier russes, accentuant la pression sur les discussions diplomatiques, alors que Moscou et Kiev s’accusent mutuellement de bloquer toute perspective de négociation.

Un Ukrainien arrêté en Italie pour son rôle présumé dans le sabotage de Nord Stream

Un ressortissant ukrainien suspecté d’avoir coordonné le sabotage des gazoducs Nord Stream a été interpellé en Italie, relançant une affaire judiciaire aux fortes implications géopolitiques en Europe.
en_11402108217540

Russie et Inde renforcent leurs échanges énergétiques malgré la pression américaine

La Russie poursuit ses livraisons d’hydrocarbures vers l’Inde et explore de nouveaux débouchés pour son gaz naturel liquéfié, dans un contexte de tensions commerciales croissantes avec les États-Unis.

Les frappes russes menacent la coopération gazière entre l’Azerbaïdjan et l’Ukraine

Des infrastructures énergétiques azerbaïdjanaises visées en Ukraine remettent en question la sécurité des flux gaziers entre Baku et Kyiv, alors qu’un nouvel accord de livraison vient à peine d’être signé.

L’Iran coupe 1,4 GW à l’Irak, Bagdad accélère les interconnexions régionales

La suspension des 1 400 MW d’électricité fournis par l’Iran à l’Irak met sous pression le réseau irakien, tandis que Téhéran enregistre une demande record de 77 GW et doit arbitrer entre consommation interne et obligations régionales.
en_1140180840540

La Chine rejette la menace européenne de rétablir les sanctions contre l’Iran

Pékin s’oppose à l’éventuel retour des sanctions du trio européen contre l’Iran, alors que l’échéance de l’accord sur le nucléaire approche et que les tensions diplomatiques s’intensifient autour de Téhéran.

Washington renforce ses liens avec le Pakistan autour des minerais et hydrocarbures

Les États-Unis projettent de collaborer avec le Pakistan dans les minerais critiques et les hydrocarbures, en explorant des coentreprises et projets dans des zones stratégiques comme le Baloutchistan.

La Russie fait adopter ses normes pétro-gazières par l’Afrique et le Moyen-Orient

Environ 80 normes techniques russes pour le pétrole et le gaz ont été validées à l’international, notamment par les Émirats arabes unis, l’Algérie et Oman, selon l’Institut des initiatives technologiques pétrolières.
en_1140320837540

Irak et Syrie relancent le pipeline Kirkuk-Baniyas pour contourner les routes traditionnelles

Bagdad et Damas intensifient leurs discussions pour réactiver l'oléoduc de 850 km fermé depuis 2003, offrant une alternative méditerranéenne face aux tensions régionales et aux blocages d'exportation.

L’Arménie et l’Azerbaïdjan signent l’accord du corridor TRIPP sous l’égide américaine

Les deux pays mettent fin à 37 ans de conflit avec un corridor de 43 kilomètres sous contrôle américain pour 99 ans. L'infrastructure acheminera 50 millions de tonnes de marchandises annuellement d'ici 2030.

Connectez-vous pour lire cet article

Vous aurez également accès à une sélection de nos meilleurs contenus.

ou

Passez en illimité grâce à notre offre annuelle:
99€ la 1ère année, puis 199€ /an.