Les États-Unis proposent à l’Inde une sortie du pétrole russe malgré des tensions commerciales

Washington offre à New Delhi une alternative à ses importations russes, tout en maintenant une pression tarifaire qui expose un double jeu dans la politique énergétique américaine.

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Les États-Unis ont proposé leur soutien à l’Inde pour l’aider à réduire ses achats de pétrole en provenance de Russie, en suggérant une diversification des sources d’approvisionnement, y compris via le brut américain. Le secrétaire à l’Énergie Chris Wright a affirmé que cette offre s’inscrivait dans une stratégie diplomatique plus large : « L’Amérique a du pétrole à vendre, mais ce n’est pas la seule. Nous voulons mettre fin à la guerre et renforcer nos relations avec l’Inde. »

Cependant, cette main tendue intervient dans un contexte de tensions commerciales croissantes. Le 27 août, les États-Unis ont doublé les droits de douane sur plusieurs produits indiens, les portant à 50 %, en raison du maintien par New Delhi de ses achats énergétiques auprès de la Russie.

Une stratégie énergétique entremêlée de sanctions

Washington appelle également l’Europe à accélérer la réduction de sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie. Chris Wright a déclaré qu’un calendrier plus rapide serait préférable afin d’augmenter la pression sur le Kremlin. Il a notamment cité le gaz naturel liquéfié (GNL) comme levier stratégique à rediriger depuis les États-Unis ou d’autres sources alternatives.

Mais derrière ce discours, les contradictions s’accumulent. Alors que les États-Unis affirment ne pas manquer de débouchés pour leur GNL, ils appellent néanmoins à une réorganisation rapide des flux européens pour contrer les revenus énergétiques russes. Le recours aux sanctions tarifaires tout en promouvant leurs exportations soulève des interrogations sur la cohérence de la politique américaine.

Le commerce énergétique entre Washington et New Delhi en déséquilibre

En 2025, les importations indiennes de brut américain ont atteint en moyenne 312 000 barils par jour (b/j), contre 219 000 b/j en 2024, selon S&P Global Commodities at Sea. Ces volumes ont culminé à 469 000 b/j en février et août 2025. Malgré cette augmentation, les nouvelles barrières tarifaires imposées par Washington risquent de fragiliser la dynamique commerciale.

Dès février, les deux gouvernements avaient pourtant annoncé un accord sur l’énergie censé favoriser ces échanges. Les mesures punitives adoptées par la suite jettent une ombre sur la volonté américaine de construire une relation énergétique stable avec l’Inde.

Les répercussions sur le secteur pétrolier américain

Parallèlement, le 22 septembre, Chris Wright a annoncé le lancement d’une étude du National Petroleum Council visant à améliorer les infrastructures et procédures d’autorisation pour le pétrole et le gaz. L’objectif est de mieux coordonner les secteurs électrique et gazier pour soutenir la production intérieure.

Cependant, selon la dernière enquête du Federal Reserve Bank of Dallas, les décisions d’investissement dans le pétrole de schiste sont en recul. Des entreprises signalent avoir réduit leurs programmes de forage et suspendu certaines opérations, invoquant notamment les effets des droits de douane sur l’aluminium et l’acier, deux matériaux critiques pour l’équipement énergétique. Un dirigeant a confirmé que sa société était passée de dix à cinq puits forés avant de stopper complètement ses projets.

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