Le gouvernement américain a récemment mis à jour les règles fiscales pour la Section 45V du crédit d’impôt à la production d’hydrogène propre. Ce changement, issu de l’Inflation Reduction Act de 2022, étend l’éligibilité à certaines centrales nucléaires existantes, répondant à des critères d’incrémentalité et visant à renforcer leur rôle dans la transition énergétique.
Un cadre élargi pour l’hydrogène propre
Le principal objectif de cette réforme est de soutenir les installations à risque de fermeture, en leur permettant de produire jusqu’à 200 MW d’électricité dédiée à la fabrication d’hydrogène sans émissions. Cette initiative est particulièrement saluée dans les États où des normes strictes sur les émissions et des portefeuilles énergétiques renouvelables sont déjà en place. Les nouvelles règles offrent une flexibilité accrue tout en respectant les exigences légales pour l’utilisation de l’énergie propre.
7 milliards pour les hubs régionaux
Avec une enveloppe de 7 milliards de dollars allouée à l’échelle fédérale pour les hubs régionaux d’hydrogène propre, des projets ambitieux voient le jour. Parmi eux, le MachH2 Hub dans l’Illinois, porté par Constellation, entend construire la plus grande unité mondiale de production d’hydrogène alimentée par l’énergie nucléaire au LaSalle Clean Energy Center. Ces projets combinent innovation technologique et stratégies pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans des secteurs clés.
Impact économique et industriel
Les ajustements réglementaires, fruit de consultations approfondies avec des acteurs du secteur, visent à sécuriser les investissements et à offrir une visibilité à long terme pour les producteurs d’hydrogène. Les acteurs industriels, tels que Constellation, y voient une opportunité de stabiliser leur activité tout en contribuant aux objectifs climatiques américains. Cette évolution souligne également le rôle central des États-Unis dans le leadership mondial sur l’hydrogène vert.
Un secteur sous surveillance
Les règles finales ont suscité des réactions diverses. Si elles permettent à des acteurs du nucléaire de rester compétitifs, elles imposent des contraintes liées à la démonstration d’incrémentalité. La viabilité économique de certains projets dépendra de ces ajustements ainsi que des futurs coûts de transmission électrique, actuellement en cours d’évaluation.