Les États-Unis envisagent de se passer de l’uranium russe

Les États-Unis examinent l'impact de nouvelles sanctions contre l'uranium russe

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Les États-Unis envisagent l’interdiction d’importer de l’uranium russe. Le Département de l’Énergie déclare que le coût du remplacement de celui-ci risque d’atteindre $1 milliard de dépenses publiques. À ce chiffre se joignent également les services liés au combustible nucléaire. Cette estimation fait suite à l’examen d’éventuelles sanctions américaines supplémentaires contre l’énergie russe.

Les États-Unis réfléchissent à sanctionner l’uranium russe en addition du pétrole et du gaz

Le 17 mars, un groupe de sénateurs républicains, dirigés par John Barrasso, présentent un projet de loi en ce sens. Celui-ci vise à interdire l’importation de minerais et de concentrés d’uranium russe. Il touche aussi aux composés d’uranium, qu’ils soient naturels, enrichis, ou appauvris.

John Barrasso développe l’idée principale du projet de loi. Il déclare :

« Interdire les importations d’uranium russe va encore définancer la machine de guerre russe, contribuer à relancer la production d’uranium américaine, et renforcer notre sécurité nationale ».

En somme, il s’agit d’instruments de rétorsion additionnels aux sanctions déjà prises contre le pétrole et le gaz de Russie. Aujourd’hui, la Russie est un important fournisseur d’uranium et de services d’enrichissement pour les services publics américains. Jusqu’à 20 % des besoins des réacteurs américains fonctionnent grâce à de l’uranium enrichi en Russie.

La situation est différente en ce qui concerne le pétrole et le gaz, pour lesquels les États-Unis sont moins dépendants. Le pétrole russe, par exemple, n’y représente que 8 % des importations américaines. Ainsi, des sanctions contre l’uranium imposent à Washington des efforts supplémentaires.

L’interdiction d’uranium russe aux États-Unis représente jusqu’à 1 milliard de dollars de dépenses publiques

Toutefois, Kathryn Huff, secrétaire adjointe pour l’énergie nucléaire, s’exprime en faveur de telles sanctions. Elle explique que celles-ci peuvent renforcer la chaîne d’approvisionnement américaine pour l’extraction, la conversion et l’enrichissement d’uranium. Cependant, une telle décision engage également d’importantes dépenses publiques. Celles-ci se chiffrent déjà à plusieurs centaines de millions de dollars, et peuvent même atteindre le milliard.

Kathryn Huff se veut optimiste en cas d’adoption de sanctions sur l’uranium russe. Selon elle :

« [Le problème d’approvisionnement] peut être résolu avec un soutien suffisant des crédits et des directives du ministère de l’Énergie ».

En cas d’adoption du projet de loi de Barasso, une augmentation de la production américaine d’uranium doit devenir nécessaire. En effet, Huff admet que les États-Unis ne produisent actuellement pas assez d’uranium.

Toutefois, un potentiel embargo sur les importations russes comporte un autre problème que la simple quantité d’uranium produit. Celui-ci réside davantage dans la conversion de l’uranium et son degré d’enrichissement. En somme, il faut pouvoir le rendre apte à l’utilisation au sein du combustible nucléaire.

Washington n’est pas en mesure de compenser à court terme à une disparition de l’offre russe en uranium

Il n’existe qu’une seule installation de conversion d’uranium aux États-Unis, l’usine Metropolis d’Honeywell, dans l’Illinois. Celle-ci a fermé en 2017 en raison des faibles prix de conversion de l’uranium. En février 2021, Honeywell décide de relancer l’usine pour 2023. La hausse des prix de conversion et une potentielle pénurie d’approvisionnement l’y motivent.

Huff déclare cependant que le redémarrage de Metropolis ne doit pas suffire à combler un déficit d’approvisionnement éventuel. Elle incite d’autres usines à redémarrer rapidement leur capacité de conversion d’uranium en cas de sanctions contre la Russie.

En outre, le Département de l’Énergie travaille déjà avec le fournisseur d’uranium enrichi Centrus. Celui-ci doit débuter un approvisionnement en petites quantités d’uranium faiblement enrichi à dosage élevé. Pour ce faire, l’entreprise doit utiliser son usine de Piketon, dans l’État d’Ohio.

Néanmoins, Kathryn Huff insiste une nouvelle fois sur l’insuffisance de cette source d’approvisionnement. Elle explique :

« Nous avons besoin d’un crédit budgétaire dynamique axé sur la disponibilité de l’uranium faiblement enrichi, et de l’uranium faiblement enrichi à dosage élevé ».

Le projet de loi de Barrasso doit encore faire l’objet d’un vote auprès du Congrès. Le marché de l’uranium, lui, subit également la volatilité des marchés mondiaux depuis le début de la guerre en Ukraine.

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