Les stocks commerciaux de pétrole brut aux États-Unis ont diminué de 1,2 million de barils lors de la semaine achevée le 27 décembre, selon les données communiquées par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA). Cette baisse est bien inférieure aux prévisions des analystes, qui anticipaient une diminution de 2,3 millions de barils d’après le consensus établi par Bloomberg.
Une hausse des exportations et une demande en berne
L’écart entre importations et exportations a joué un rôle clé dans cette contraction limitée des stocks. Les importations ont progressé de 3,5 % sur une semaine, tandis que les exportations ont enregistré une croissance plus marquée, atteignant 7,0 %.
En parallèle, l’utilisation des raffineries américaines a légèrement augmenté, avec un taux d’exploitation atteignant 92,7 %, contre 91,8 % la semaine précédente. Cependant, ces efforts n’ont pas suffi à contrer la baisse marquée de la demande. Les produits raffinés livrés sur le marché, indicateur clé des besoins énergétiques, ont chuté de 15 %, atteignant leur plus bas niveau en deux ans.
Accumulation de stocks et stabilité de la production
Le ralentissement de la demande a également entraîné une hausse significative des réserves d’essence, qui ont bondi de 7,7 millions de barils en une semaine. Les stocks de produits distillés, tels que le gazole, ont suivi une tendance similaire, augmentant de 6,4 millions de barils.
Malgré ces variations, la production américaine de pétrole brut est restée stable à un niveau proche de son record, avec 13,57 millions de barils extraits quotidiennement.
Impact sur les marchés financiers
Les données de l’EIA ont temporairement freiné la hausse des cours du pétrole observée plus tôt dans la journée. Le baril de West Texas Intermediate (WTI), référence du marché américain, s’échangeait à 73,62 dollars à 16h55 GMT, affichant une progression de 2,65 %.
Cette stabilité des prix reflète également les anticipations autour des mesures de relance économique en Chine, premier importateur mondial de pétrole. Ces perspectives ont contribué à maintenir un certain dynamisme sur les marchés, malgré les données mitigées des États-Unis.