Le président élu des États-Unis, Donald Trump, a annoncé son intention de bloquer tout projet de nouvelles installations éoliennes durant son mandat. Sur son réseau Truth Social, il a déclaré que « les éoliennes sont un désastre économique et environnemental », affirmant qu’il n’en autoriserait plus aucune construction sur le sol américain.
Un marché déjà soutenu par 100 000 éoliennes
Le pays compte actuellement environ 100 000 éoliennes en activité, selon le ministère américain de l’Énergie. Ces installations ont été soutenues par des incitations fiscales fédérales, qui ont coûté 17,9 milliards de dollars au gouvernement entre 2019 et 2023. Toutefois, de nombreuses études indiquent que, malgré les aides publiques, l’énergie éolienne reste compétitive par rapport à d’autres sources d’énergie comme le charbon.
Donald Trump rejette cette conclusion, affirmant que l’éolien repose uniquement sur des subventions massives, qu’il promet de supprimer immédiatement après sa prise de fonction.
Des arguments contestés par les experts
Parmi les critiques formulées par Donald Trump figure l’impact des éoliennes sur l’environnement marin, notamment les baleines. Cependant, l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) a souligné qu’aucune preuve ne relie la mortalité des baleines aux parcs éoliens offshore. En outre, des experts en droit, comme Katrina Fischer Kuh de l’université Pace, estiment que les pouvoirs fédéraux de bloquer ces projets sont limités, surtout pour les initiatives qui n’exigent pas de financement ou d’autorisation fédérale.
Une volonté de démanteler les éoliennes inactives
En parallèle, le président élu a évoqué le démantèlement des éoliennes jugées inactives ou défectueuses, sans préciser comment ces actions seraient financées ou encadrées. Selon Jeffrey Thaler, spécialiste en droit de la politique énergétique à l’université du Maine, de tels projets nécessiteraient des ressources considérables et une collaboration avec les acteurs locaux.
Les déclarations de Donald Trump suscitent des réactions mitigées, divisant le monde des affaires et les responsables politiques entre ceux qui soutiennent une transition énergétique et ceux qui partagent son scepticisme.