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Les États-Unis augmentent leur capacité de captage de carbone à 200 millions de tonnes

La côte du Golfe des États-Unis développe des projets de captage de carbone pour décarboniser ses industries lourdes, mais des défis réglementaires et financiers freinent leur mise en œuvre.

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Le captage et le stockage de carbone (CCS) s’imposent comme une solution clé pour décarboniser les industries lourdes sur la côte du Golfe des États-Unis (USGC). Avec une capacité proposée dépassant 200 millions de tonnes par an, cette région mise sur des infrastructures solides et un soutien législatif pour accélérer sa transition énergétique. Cependant, des défis importants, tels que les coûts élevés et les retards liés aux permis de puits de classe VI, ralentissent les progrès.

Des infrastructures prêtes pour le CCS

L’USGC bénéficie d’un réseau d’infrastructures avancées pour le transport et le stockage de CO2. Des pipelines tels que le Green Pipeline et le NEJD, représentant plus de 500 miles de conduits actifs, facilitent le transfert de CO2 vers des sites de séquestration. En outre, environ 200 miles de pipelines supplémentaires sont en projet.

Cependant, la lenteur des autorisations de puits de séquestration de classe VI, supervisées par l’Environmental Protection Agency (EPA) et les autorités de Louisiane, complique l’avancée de nombreux projets. En moyenne, le processus d’approbation dure deux ans, ce qui impacte des initiatives telles que les projets d’ammoniac bleu destinés à l’exportation.

Un soutien législatif mais des limites économiques

Le programme fédéral 45Q, qui offre des crédits allant jusqu’à 85 $ par tonne de CO2 capturé, constitue un moteur essentiel pour la viabilité économique du CCS. Cependant, selon Paola Perez Pena, analyste chez Commodity Insights, ces incitations suffisent principalement pour des secteurs comme l’éthanol ou le gaz naturel. Les autres industries doivent explorer des revenus supplémentaires, complexifiant ainsi leur financement.

Les coûts de captage et de stockage varient considérablement selon les projets, allant de 40 $ à 100 $ par tonne dans la région. Des initiatives émergent pour réduire ces coûts, notamment via des partenariats avec des prestataires locaux de services de CCS.

Un marché en transition vers des carburants à faible émission

Avec une demande mondiale annuelle de CO2 estimée à 270 millions de tonnes, les industries se tournent vers des applications à faible émission comme les carburants synthétiques et les produits chimiques. Les projets de captage et de stockage en USGC ciblent également ces opportunités, cherchant à maximiser les bénéfices grâce à des primes sur les produits à faible émission, tels que l’ammoniac bleu.

Les perspectives pour le CCS dans la région dépendent de plusieurs facteurs : l’amélioration des capacités de traitement, les innovations technologiques et la réduction des coûts via des économies d’échelle. La transition vers une économie bas-carbone, bien que semée d’obstacles, s’accélère sous l’impulsion des politiques énergétiques et des infrastructures robustes.

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