Les entreprises européennes du secteur de l’énergie sont en difficulté et nécessiteront 1,5 billion d’euros pour couvrir les coûts causés par la flambée des prix. Ainsi, plusieurs pays européens leur viennent en aide en fournissant un soutien qui s’élève à plusieurs milliards d’euros.
Les conditions actuelles créent de fortes difficultés pour les fournisseurs. De fait, ils se retrouvent pour la plupart bloqués par les paiements supplémentaires que requiert la flambée des prix.
Les prix du gaz perturbent les entreprises européennes
Les entreprises de services publics vendent généralement de l’électricité à l’avance. C’est un moyen de garantir un certain prix. Toutefois, elles doivent maintenir un dépôt de « marge minimale ». Or, les entreprises européennes souffrent de la flambée des prix. Elles manquent de liquidité.
La flambée des prix face à laquelle se retrouve l’Europe est principalement causée par la réduction de l’approvisionnement de gaz russe. De fait, le prix du gaz aurait quintuplé depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. En outre, les derniers évènements concernant le gazoduc Nord Stream 1 n’arrangent pas la situation.
Gazprom a annoncé la fermeture du principal gazoduc reliant la Russie et l’Allemagne pour une durée indéterminée. Contribuant ainsi aux difficultés qu’accumule l’Europe pour remplir ses réservoirs de gaz. Ceci participe également à la hausse des prix.
Face aux difficultés que rencontrent les sociétés européennes, les gouvernements tentent de les aider. Toutefois, le groupe norvégien Equinor estime que le soutien apporté par les pays européens ne suffit pas. Il semblerait que les aides ne représentent qu’une fraction de la facture globale.
Les mesures prises ne suffiraient pas
Helge Haugane, vice-président d’Equinor, estime que la seule solution serait une réduction drastique de la demande. Cela favorisait la résolution de la crise de l’électricité en Europe, même si la Russie interrompt complètement l’approvisionnement. Il souligne cependant que cela ne représente qu’une solution à court terme.
H. Haugane ne soutient pas le plafonnement des prix préconisé par plusieurs institutions européennes. De fait, il considère que cela ne résoudrait pas le problème de fond qui met en difficulté le continent. En ce sens, il déclare:
« En cas d’arrêt complet des volumes russes, la réduction de la demande doit être encore plus importante que ce que nous avons connu jusqu’à présent, et aucun plafond de prix ou quoi que ce soit de ce genre ne peut résoudre le problème sous-jacent. »
L’Union européenne avait déjà pris des mesures afin de réduire la demande en gaz. Ainsi, en juillet, elle demandait aux États membre de réduire la demande de gaz de 15% cet hiver. Toutefois, les gouvernements mettent du temps à s’aligner sur cette décision et parviennent lentement à leur objectif.
Vendredi, les ministres de l’énergie de l’UE se réuniront afin de trouver des solutions. Ils examineront les options disponibles. Parmi celles-ci, le plafonnement des prix et le retrait temporaire des centrales électriques au gaz du système européen de fixation des prix de l’électricité.