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Les Émirats arabes unis lancent un nouveau réacteur

Les Emirats planifient la mise en service du réacteur nucléaire Barakah-3, il ne manque plus que la licence d’exploitation qui doit arriver en 2022

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Les Émirats arabes unis font le choix du nucléaire pour diversifier leur production d’électricité. De fait, le pays est un pionnier de l’atome dans une région pourtant instable. Néanmoins, même s’ils affichent des objectifs écologiques ambitieux, les Émirats restent très dépendants du gaz.

Actuellement, la monarchie du Golfe peut compter sur ces deux premiers réacteurs nucléaires. Depuis son lancement en 2020, Barakah-1 fournit 1.4 GW d’électricité aux Emirats arabe unis. Située dans la région d’Abu Dhabi, la centrale Barakah héberge quatre réacteurs nucléaires dont les deux premiers sont déjà en activité.

L’Autorité de réglementation du nucléaire aux Émirats prévoit de délivrer une licence d’exploitation courant 2022 pour le nouveau réacteur, Barakah-3 .

Christer Viktorsson, directeur général de l’Autorité fédérale pour la régulation du nucléaire, déclare :

« S’il y a des événements inattendus, cela pourrait prendre un peu plus de temps, mais si tout se passe bien, [la licence d’exploitation pour l’unité 3] sera certainement délivrée cette année ».

En revanche, il faut environ un an de préparatifs avant que ce nouveau réacteur ne commence ses opérations commerciales. Une autre licence pour le quatrième réacteur, Barakah-4, est prévue pour l’année suivante.

Le nucléaire au Moyen Orient, un choix stratégique mais risqué.

Troisième producteur de l’OPEP, les Émirats affichent une ambition écologique zéro émission pour 2050. C’est le premier état du Moyen Orient à assumer des objectifs aussi importants.

Pour 2050, les Emirats souhaitent produire 50% de leur électricité à partir d’énergies propres. En conséquence, le pays est en train de mettre en service 4 réacteurs nucléaires qui doivent couvrir 25% de ses besoins d’électricité. Pourtant, malgré ses bonnes intentions, cette décision inquiète certains experts.

En effet, les Émirats arabes unis sont engagés militairement dans la région. Ils subissent épisodiquement des attaques de drones commandés par les Houthis qu’ils affrontent au Yémen. Néanmoins, les autorités d’Abu Dhabi assurent que leur installation est parfaitement sûre. Une réglementation spécifique existe et les points sensibles de la centrale Barakah sont conçus pour parer à toute éventualité.

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