Une centaine d’élus européens, incluant des eurodéputés, des élus français et des maires, ont demandé mardi à la Commission européenne d’interdire aux groupes énergétiques de l’UE de lancer de nouveaux projets fossiles en raison du « péril climatique« .
Législation européenne pour empêcher les énergies fossiles
Les signataires demandent à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen de proposer une législation européenne qui empêchera toute nouvelle exploitation d’énergies fossiles par des groupes européens tels que TotalEnergies et Shell.
Les élus réclament également une législation qui empêchera le secteur financier européen de fournir des services financiers à des projets « climaticides » et aux entreprises qui ne renonceraient pas rapidement à développer ce genre de projet.
Finalement, les élus demandent à Ursula von der Leyen de défendre publiquement l’idée de traité de non-prolifération des énergies fossiles.
L’appel est maintenant
Les 100 signataires de la lettre affirment que « c’est maintenant qu’il faut agir, avant qu’il ne soit définitivement trop tard » et présenteront leur demande mardi lors d’un événement à Bruxelles intitulé « stop aux superprofits sur le dos de la planète ».
L’appel intervient alors que des défenseurs de l’environnement critiquent le peu de réponses positives de la part des banques interpellées pour arrêter les projets en Afrique du Sud par TotalEnergies et ses soutiens financiers.
TotalEnergies et Shell enregistrent des bénéfices records
De son côté, TotalEnergies présentera mercredi ses résultats financiers annuels, après avoir annoncé un nouveau bénéfice record de 6,6 milliards de dollars au troisième trimestre, grâce à l’envolée des prix du gaz suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. De son côté, Shell a enregistré en 2022 le bénéfice le plus élevé de son histoire, à 42,3 milliards de dollars.