Les E-carburants Pour La Transition Energétique?

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Les E-carburants représentent ainsi l’ensemble des carburants liquides ou gazeux issus de sources décarbonées comme l’électrolyse de l’eau. Se trouvent inclus dans cette catégorie des carburants potentiels aussi distincts que l’ammoniac, le méthanol ou le butanol. Retour sur les atouts potentiels de ces carburants pour assurer la transition énergétique vers une économie décarbonnée. Ce, avant d’aborder les limites à leur développement. 

 

Les E-carburants, c’est quoi ?

Des carburants d’origine non carbonée issus de l’électrolyse de l’eau

Les E-carburants se caractérisent par leur origine non carbonée issue généralement de l’électrolyse de l’eau. En tant que tels, ils se définissent fondamentalement par leur méthode de production et leur effet positif sur l’environnement. On parle d’ailleurs de carburants synthétiques puisqu’il s’agit de carburants directement créés à la suite d’opérations électrochimiques.

De fait, il existe aujourd’hui un grand nombre de ce type de carburant utilisé ou encore à l’étude. La firme allemande Audi a par exemple développé un E-diesel et un E-essence d’une qualité équivalente aux carburants classiques. Sa voiture Audi G-Tron est d’ailleurs équipée d’un moteur tournant au carburant synthétique issu du gaz naturel comprimé (GNC). Cela montre toute la diversité de ces carburants pouvant prendre une forme liquide ou gazeuse.

L’ammoniac et le méthanol comme solution privilégiée

À l’heure actuelle, l’ammoniac et le méthanol représentent les deux principaux composés chimiques utilisés pour produire ces carburants synthétiques. L’ammoniac possède en effet l’avantage d’être déjà utilisé massivement dans la fabrication des engrais. En conséquence, le stockage et le transport de ce liquide font l’objet d’une certaine maîtrise des industriels réduisant les coûts. En outre, le stockage d’ammoniac ne nécessite pas la création de réservoirs de stockage à haute pression.

Cette facilité de stockage et de transport se retrouve également pour le méthanol apparaissant sous forme liquide à température normale. L’Islande a notamment misé sur ce composé en utilisant des énergies renouvelables comme sources d’électrolyse. À noter enfin que le méthanol et l’ammoniac peuvent se voir mélanger favorisant ainsi la qualité du carburant synthétique.

 

E-carburants : des atouts considérables dans la transition énergétique

Des substituts potentiels aux hydrocarbures

Lorsque l’on parle de E-carburants, on fait référence à un certain nombre de liquides ou de gaz décarbonés. Appelés également électro-carburants, ces liquides ou ces gaz peuvent se substituer aux hydrocarbures dans le domaine des transports. Ils se caractérisent notamment par leur forte densité énergétique leur permettant d’alimenter des véhicules en énergie sur de longues distances.

De même, étant principalement liquides, ces carburants ont l’avantage de ne pas exiger le développement de nouvelles stations de recharge. En effet, les électro-carburants, contrairement aux batteries, peuvent être transportés facilement et installés directement dans les stations-service. Aujourd’hui, il existe déjà dans ces stations un nombre important de bornes permettant de s’alimenter en ce type de carburant.

Des carburants zéro-carbone

Cependant, ces carburants doivent être issus de sources décarbonées pour se voir véritablement qualifiés d’électro-carburant. La première méthode consiste à combiner des carburants classiques à des technologies de capture de CO2 (CCS). L’objectif est ici de créer un carburant neutre en carbone directement issu des énergies fossiles. Néanmoins, la faible maturité technologique des CCS constitue encore un obstacle de poids au développement de ce type de carburant.

À l’heure actuelle, l’électrolyse de l’eau semble la technique la plus prometteuse en matière de décarbonation des carburants. Cette technique se fonde sur l’usage d’électricité bas-carbone afin de créer une réaction chimique suite à la décomposition de l’eau. L’avantage consiste à utiliser des sources décarbonées pour permettre l’avènement d’un carburant liquide ou gazeux totalement neutre en carbone. Dans le cadre de l’accord de Paris, cette double caractéristique d’être liquide et neutre en carbone pourrait s’avérer décisif.

 

E-carburants : une nécessité pour décarboner les transports aériens et maritimes

La difficile décarbonation des transports aériens et maritimes

Les transports aériens et maritimes constituent aujourd’hui deux des secteurs les plus difficiles à décarboner. Pourtant, les objectifs de l’accord de Paris ne pourront être atteints sans une réduction profonde de leurs émissions de CO2. La difficulté consiste à trouver un substitut adapté au jet fioul et au fioul lourd utilisés jusqu’ici.

Les batteries électriques, notamment, semblent inadaptées au transport aérien à cause de leur poids. De même, la difficulté d’installer des stations de recharge en pleine mer entrave l’électrification du transport maritime. Seuls les bio-carburants représentent pour l’heure une alternative crédible aux carburants classiques. Néanmoins, leur croissance restera limitée du fait des compétitions d’usage avec la production alimentaire.

La solution des électro-carburants

Contrairement aux bio-carburants, les E-carburants ne souffrent pas de la concurrence avec l’agriculture. D’après une étude réalisée par le cabinet Cerulogy, les électro-carburants nécessiteraient ainsi quatre fois moins de terres que leurs rivaux. Autrement dit, le potentiel de croissance de ces carburants synthétiques dépasse largement celui des bio-carburants.

En outre, les agro-carburants de seconde génération issus des déchets végétaux ne pourront produire assez pour répondre à la demande. De fait, les électro-carburants constituent une solution bien plus efficace pour décarboner les transports aériens et maritimes. À cela il faut ajouter leur densité énergétique les rendant nettement plus attractifs que les batteries dans ces secteurs.

Par conséquent, les E-carburants possèdent des avantages incontestables en matière de décarbonation de secteurs au coût d’abattement élevé. Faciles à stocker et à transporter, ces carburants synthétiques liquides bas-carbone ont des caractéristiques similaires aux hydrocarbures classiques. Surtout, leur principal avantage consiste en leur compatibilité avec les infrastructures existantes réduisant ainsi le coût de la transition énergétique.

Le développement des électro-carburants reposera néanmoins sur la capacité des industriels à réduire in fine le prix de ces carburants liés, notamment, aux besoins énergétiques que leur production nécessite.

France : Sylvain Waserman défend l’Ademe face aux critiques sur son efficacité et sa légitimité

Sous pression politique, l’Ademe est visée par des propositions de suppression. Son président rappelle le rôle de l’agence et justifie la gestion des 3,4 milliards d’euros opérés en 2024.

Le Japon vise une capacité de captage carbone de 12,5 Mtpa d’ici 2035 malgré des obstacles transfrontaliers

Le Japon prévoit de multiplier par trente sa capacité de captage, utilisation et stockage du carbone d’ici 2035, mais la dépendance à des infrastructures transfrontalières risque de ralentir l’atteinte des objectifs gouvernementaux.

La croissance solaire et éolienne absorbe toute la hausse mondiale de la demande

La production solaire et éolienne a dépassé l’augmentation de la demande mondiale d’électricité sur les trois premiers trimestres de 2025, entraînant une stagnation de la production fossile selon les dernières données disponibles.
en_1140131129540

La Malaisie accélère sa fiscalité carbone pour sécuriser sa compétitivité industrielle

Le gouvernement malaisien prévoit l’introduction d’une taxe carbone et renforce ses partenariats régionaux afin de stabiliser son industrie face aux régulations internationales émergentes.

E.ON alerte sur l’incertitude entourant la réforme allemande des revenus des réseaux

E.ON met en garde contre le nouveau cadre réglementaire allemand qui pourrait freiner la rentabilité des investissements dans les réseaux électriques à partir de 2029.

Panne géante en République dominicaine : 85 % du réseau toujours hors service

Un black-out majeur a paralysé l’approvisionnement électrique en République dominicaine, affectant les transports, le tourisme et les infrastructures dans tout le pays. Les autorités affirment que la reprise se fait progressivement malgré un impact étendu.
en_1140121142540

Le Vietnam renforce sa politique énergétique pour accélérer sa transition bas-carbone

Le Vietnam consolide son cadre réglementaire et financier pour décarboner son économie, structurer un marché carbone national et attirer des investissements étrangers dans sa stratégie énergétique à long terme.

La BERD injecte $40mn dans Infinity Power pour accélérer son expansion en Afrique

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement renforce son engagement dans les renouvelables en Afrique, en soutenant l’expansion solaire et éolienne d’Infinity Power au-delà de l’Égypte.

Gavin Newsom tente de repositionner la Californie comme acteur autonome face au repli américain

Le gouverneur Gavin Newsom s’est rendu au sommet COP30 à Belém pour défendre la Californie comme partenaire stratégique, en s’écartant de la ligne fédérale et en misant sur le poids économique de son État.
en_1140111128540

Pékin ouvre les grands projets énergétiques aux capitaux privés pour relancer l’investissement

Les autorités chinoises autorisent une participation accrue des entreprises privées dans les projets énergétiques stratégiques, notamment le nucléaire, l’hydroélectricité et les réseaux de transmission, afin de redynamiser un investissement intérieur en perte de vitesse.

PETRONAS devient un acteur clé du stockage carbone et étend ses activités au Suriname

PETRONAS obtient le premier permis CCS en Malaisie et renforce sa présence amont au Suriname, articulant une stratégie intégrée entre captage de CO₂ et exploration offshore à coûts maîtrisés.

L’Afrique du Sud réforme ses règles pour accélérer les projets de transmission électrique

Un nouveau cadre réglementaire entre en vigueur pour structurer la planification, la passation de marchés et la gestion des infrastructures de transport d’électricité, visant à accroître la fiabilité du réseau et attirer les investissements privés.
en_1140101147540

L’Union africaine appelle à débloquer les financements d’adaptation avant la COP30

À la veille de la COP30, l’Union africaine dénonce le retard des flux financiers d’adaptation et rappelle la responsabilité historique des pays industrialisés dans l’équilibre climatique mondial.

L’efficacité énergétique mondiale ralentit à 1,8 % en 2025, loin de l’objectif de la COP28

La progression de l’efficacité énergétique mondiale reste en deçà des engagements pris à Dubaï, freinée par la demande industrielle et des politiques publiques insuffisamment adaptées aux innovations technologiques.

Le Pérou mise sur les marchés carbone avec son engagement climatique NDC 3.0

Le gouvernement péruvien annonce un objectif d’émissions à 179 millions de tonnes d’ici 2035, intégrant les outils de marché carbone et les transferts internationaux pour atteindre sa cible climatique.
en_1140991144540

Les capacités renouvelables mondiales atteindront 793 GW en 2025 malgré des ambitions politiques insuffisantes

Les ajouts mondiaux en solaire et éolien atteindront un nouveau record en 2025, mais l’absence d’objectifs nationaux ambitieux crée une incertitude sur l’atteinte du triplement prévu d’ici 2030.

Séoul sous pression industrielle face à des objectifs climatiques jugés irréalistes

Les raffineurs sud-coréens alertent sur des objectifs de réduction d’émissions jugés excessifs, alors que le gouvernement envisage des coupes allant jusqu’à 60% par rapport aux niveaux de 2018.

Lula défend le financement de la transition énergétique par les revenus du pétrole

Avant la COP30 à Belém, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva assume un positionnement controversé en proposant de financer la transition énergétique avec les bénéfices de l’exploitation pétrolière au large de l’Amazonie.
en_1140991152540

La Chine pourrait atteindre son pic d’émissions de CO2 autour de 2028, selon des experts

Un groupe international de chercheurs anticipe désormais un pic des émissions chinoises d’ici 2028, malgré des signaux récents de ralentissement, renforçant l’incertitude sur le rythme de transition énergétique du pays.

La flambée des tarifs d’électricité en Syrie accentue la crise sociale et économique

La fin des subventions et la hausse spectaculaire des prix de l’électricité en Syrie aggravent la précarité et provoquent un mécontentement croissant, dans un pays en reconstruction après plus d’une décennie de guerre.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.