La réduction des allocations de gaz domestique pour les entreprises de distribution de gaz urbain (City Gas Distribution, ou CGD) en Inde pousse ces dernières à chercher des alternatives. Les marchés du gaz naturel liquéfié regazéifié (RLNG) deviennent ainsi essentiels pour répondre à la demande croissante et combler l’écart.
Baisse des allocations domestiques
Depuis la semaine du 11 au 15 novembre, les principales entreprises du secteur, comme Indraprastha Gas, Mahanagar Gas et Adani Total Gas, ont vu leurs allocations de gaz domestique réduites de 13 % à 20 %. Ces réductions ramènent les approvisionnements domestiques à environ 40 % des besoins, contre 64 % à 67 % précédemment.
Les entreprises ont rapporté ces évolutions aux bourses le 16 novembre, en soulignant l’impact potentiel sur leur rentabilité. Pour compenser, elles se tournent vers le RLNG, dont les prix sont nettement plus élevés que ceux du gaz domestique.
Impact sur les prix et le marché
Cette dépendance accrue au RLNG se reflète sur le marché. Indraprastha Gas a déjà lancé un appel d’offres pour l’achat de 2,2 millions de mètres cubes standards par jour (MMSmcd) de RLNG pour décembre. D’autres entreprises devraient suivre pour sécuriser leurs approvisionnements.
Les transactions sur l’India Gas Exchange (IGX) ont atteint 652 700 millions de British Thermal Units (MMBtu) pour la semaine du 11 au 15 novembre, témoignant d’une hausse de l’activité. Parallèlement, un appel d’offres de Gujarat State Petroleum Corp (GSPC), lancé le 12 novembre, a été attribué à un prix proche de 13,8 $/MMBtu pour décembre.
L’indice de référence West India Marker (WIM), qui mesure les prix du GNL livré dans l’ouest de l’Inde, était évalué à 13,5 $/MMBtu le 15 novembre, avec une moyenne pour décembre fixée à 13,21 $/MMBtu. Ces prix croissants risquent de se répercuter sur les consommateurs finaux.
Conséquences pour les entreprises et les consommateurs
La dépendance accrue au RLNG soulève des défis opérationnels pour les entreprises de distribution de gaz urbain. Ces dernières doivent absorber des coûts d’approvisionnement plus élevés, souvent inévitables, sans compromettre leur viabilité financière.
Pour les consommateurs, notamment dans les secteurs résidentiels et industriels, cette situation pourrait se traduire par une augmentation des prix, rendant le gaz moins accessible pour certains utilisateurs.
Enfin, cette transition modifie l’équilibre du marché indien du gaz, où le gaz domestique subventionné joue un rôle crucial dans la stabilisation des prix. L’augmentation de l’utilisation du RLNG risque de redéfinir cette dynamique dans les mois à venir.