Les Défis des Raffineries Chinoises face à la Hausse des Coûts du Pétrole Brut

La Pression sur les "Teapots" Chinoises : Un Regard sur les Coûts Croissants du Pétrole Brut.

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Les défis des raffineries chinoises face à la hausse des coûts du pétrole brut soulignent la nécessité d’adaptation dans un marché en constante évolution. La concurrence féroce pour l’approvisionnement limité en pétrole russe et la levée des sanctions américaines sur le pétrole brut vénézuélien sont en train de créer des défis considérables pour les raffineries indépendantes de la Chine, connues sous le nom de « teapots ». Ces installations représentent environ un cinquième des importations mondiales du plus grand importateur de pétrole brut au monde. Elles ont joué un rôle clé en important du pétrole brut principalement en provenance d’Iran, de Russie et du Venezuela, pays tous confrontés à des sanctions occidentales, réalisant ainsi des économies de plusieurs milliards de dollars grâce aux matières premières abordables.

Des Marges en Baisse

La rentabilité des « teapots » a été sérieusement affectée, avec des marges de raffinage moyennes chutant à environ 450 yuans (61,50 dollars) par tonne en octobre, par rapport à un sommet de près de 1 200 yuans en mars. Cette chute s’est produite alors que le prix du Brent, la référence mondiale pour le pétrole brut, dépassait les 90 dollars le baril et que la forte demande de pétrole russe faisait grimper les prix de l’ESPO, avec des primes au lieu de remises. Le pétrole brut russe léger et doux ESPO pour une arrivée en décembre est désormais offert avec une prime d’environ 1 dollar par baril par rapport au Brent ICE, une inversion par rapport à la remise de 7 dollars le baril en début d’année.

La Levée des Sanctions sur le Venezuela

Mais une annonce récente a ajouté un autre élément à cette équation complexe. Mercredi, dans ce qui constitue le plus vaste assouplissement des sanctions américaines imposées par l’ère Trump à Caracas, l’administration Biden a largement levé les restrictions sur le secteur pétrolier du Venezuela. Cette décision fait suite à un accord entre le gouvernement vénézuélien et les partis d’opposition en vue des élections de 2024. En réaction, la compagnie pétrolière d’État vénézuélienne PDVSA a déjà commencé à contacter ses clients ayant des contrats d’approvisionnement en pétrole brut.

Les Conséquences pour les « Teapots »

Le détournement possible de l’approvisionnement de la Chine par le Venezuela constitue une source d’inquiétude pour les « teapots ». Depuis que les États-Unis ont imposé des sanctions en 2019, les raffineries chinoises sont devenues les principaux acheteurs de pétrole vénézuélien, important un peu plus de 400 000 barils par jour (bpj).

Les observateurs s’attendent à ce que l’approvisionnement en provenance du Venezuela diminue dans les mois à venir. Caracas pourrait privilégier les ventes vers l’Europe et les États-Unis, ainsi que les grandes compagnies pétrolières, au détriment des « teapots » chinoises. Les prix du Merey 16 vénézuélien, un brut lourd à haute teneur en soufre, ont déjà augmenté à une remise d’environ 31 dollars le baril par rapport au Brent ICE, juste après la levée des sanctions. Cela représente une inversion par rapport à la remise d’environ 38 dollars le baril au moment des sanctions, sur la base du « free-on-board » (FOB).

Les Enjeux pour le Marché et les Consommateurs

Cependant, les offres pour le Merey restent stables à une remise d’environ 22 dollars le baril par rapport au Brent ICE, sur la base du « delivered-ex-ship » (DES) en Chine. Cette situation s’explique en partie par le fait que les vendeurs et les acheteurs demeurent en retrait, préoccupés par l’incertitude actuelle.

Les « teapots » chinoises ont traditionnellement utilisé le Merey et le brut Boscan du Venezuela en raison de leur prix avantageux, en particulier pour produire du bitume. La qualité lourde de ces pétroles vénézuéliens permet aux raffineurs de contourner les quotas limités pour les importations de pétrole brut.

Les données officielles de la Chine ne fournissent pas de chiffres exacts sur les importations vénézuéliennes, mais il est important de noter que la majorité du pétrole originaire du Venezuela, ainsi que de l’Iran, est reconditionnée par des négociants sous forme de pétrole brut ou d' »autres pétroles lourds » en provenance de Malaisie.

Les tendances actuelles indiquent que le prix du Merey augmentera certainement en Chine à mesure que l’approvisionnement des « teapots » deviendra tendu en raison de la demande soutenue. La situation est en constante évolution, et son impact sur les marges bénéficiaires des raffineries indépendantes chinoises mérite une attention soutenue.

L’Impact sur le Marché et les Consommateurs

La situation des raffineries chinoises, ou « teapots », face à la hausse des coûts du pétrole brut est un exemple clair des défis complexes auxquels sont confrontées les économies mondiales. L’interconnexion des marchés pétroliers, les sanctions internationales et les décisions politiques ont des répercussions directes sur les acteurs de l’industrie, mais aussi sur les consommateurs.

Pour les « teapots » chinoises, la situation actuelle met en évidence la nécessité d’adapter rapidement leurs modèles commerciaux pour faire face à l’incertitude croissante des approvisionnements en pétrole brut. Les répercussions de la levée des sanctions sur le Venezuela, par exemple, pourraient se traduire par des hausses de prix du pétrole brut sur le marché chinois, affectant potentiellement les coûts de l’énergie et des produits pétrochimiques pour les consommateurs locaux.

En fin de compte, cette situation souligne l’importance de la stabilité et de la diversification des sources d’approvisionnement en énergie pour les économies nationales. Elle rappelle également que les fluctuations des marchés mondiaux du pétrole brut ont des répercussions sur les marges bénéficiaires des entreprises et sur la vie quotidienne de millions de personnes.

 

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